Et ma foi ça a bien fonctionné...quoique, à l'occasion d'un démontage en février 2011, après environ trois mille kilomètres, j'avais noté une grosse fatigue: incrustations ou défauts du métal sur la portée, affaissement de cette portée au point que la surface de la tête avait perdu sa planéité. Après un rodage inavouable genre "bourrin" j'ai remonté la chose en me promettant de contrôler régulièrement le jeu de fonctionnement pour détecter tout affaissement ultérieur et surtout de me mettre en quête d'une solution de secours.
Ebay c'est un peu contraire à mes principes de vieux "has been" mais je dois reconnaitre que c'est efficace:
"soupape, diamètre 38 queue de 10 longueur de 110"?
OK le vendeur sera même au salon d'Avignon où je pourrai récupérer la chose sortie de son emballage d'origine, il n'y aura qu'à lui raccourcir la queue.
Petit doute: est-ce une soupape d'admission ou d'échappement? Elle est marquée "SIMO" et est attirée par l'aimant: c'est tout ce que je sais.
J'ai posé la question sur le forum de LVM: les réponses ont été riches, en particulier la référence à un excellent article de M Defour paru sur "Le Motocyclétiste" N° 13 du 3° trimestre 1977. La marque "Simo" y est citée comme compatible avec l'admission de moteurs poussés et avec l'échappement de moteurs calmes.
Et d'ailleurs les "vieux de la vieille" que je côtoie lors de mes sorties m'ont dit; "sur ton vieux moteur au rapport volumétrique de 4.6 ta soupape "Simo" rendra l'âme bien après toi!".
Pour quatre Euros six sous ma trouvaille a été raccourcie.
http://faites-pour-rouler.over-blog.com/tag/mes%20bricolages/6
Remontage
Je profite de l'occasion pour peaufiner la planéité des plans de joint de cylindre et culasse sur une vitre épaisse garnie de pate à rôder.
Et puisqu'on parle de soupapes, voici une amélioration qui me tenait à coeur, elle est inspirée d'une préconisation d'époque de la FN:
"pour limiter les fuites d'huile au niveau des poussoirs, faire un entaille le long du guide de poussoir et ménager un lamage dans la partie supérieur pour retenir l'huile".
La rainure dans le guide, ça m'a paru violent, je n'ai pas osé, par contre j'ai réalisé le petit (!) réservoir dans un isolant de puits de bougie de moteur moderne: c'est du caoutchouc, du silicone fluoré je pense car c'est très souple, ça résiste aux hautes températures et aux hydrocarbures, ça serre pile poil l'extérieur du guide de poussoir, l'huile accumulée entretient une ambiance grasse qui ne peut être que bénéfique pour la lubrification des soupapes et cette huile peut retourner à sa guise dans le moteur quand le poussoir redescend ou lors des arrêts du moteur. C'est propre, discret et surtout, ça marche depuis plus de dix mille kilomètres.
Une pièce de caoutchouc avant découpe et les deux "réservoirs" montés.
Pas de déculassage sans contrôler finement les avances à l'allumage mini et maxi, le diagramme de distribution et la levée des soupapes: tout est OK.
Le moteur a redémarré au premier coup de kick, mais bon sang c'est fou de voir à quel point on peut s'habituer à une dégradation lente et progressive. Je ne me souvenais plus que le passage de la compression au kick était si dur!