Au mois de mai Nicole et René organisent leur sortie en Roussillon.
Cette fois-ci ce sont "environ quatre-vingt-dix-neuf kilomètres" (sic) qui sont proposés pour nous faire connaître la côte Vermeille: Collioure, Port-Vendres, Banyuls et ces adorables mini-routes qui surplombent la côte.
Les motos sont prêtes, la mésaventure du support de rétroviseur cassé lors de la dernière ronde gardoise a été réparée: un truc du genre "made in China" qu'il a fallu adapter au diamètre du guidon et au filetage du rétro, débarrasser de sa couleur noire et polir...la mésaventure est oubliée.
A Villeneuve-la-Rivière, tandis que le café fume encore je fais un rapide tour d'horizon des machines...mais il y en a d'autres, soyez patients.
Les motards sur leurs vieilles bécanes, c'est comme ça: après une vingtaine de kilomètres, quand ils sont bien installés dans l'ambiance, qu'ils sont rassurés d'avoir retrouvé toutes les sensations agréables de leur bécane chérie, le bruit, l'odeur, les vibrations... il ne leur manque plus qu'un petit truc sacré pour les combler: une pause casse-croûte pour oublier qu'on s'est levé tôt et pour papoter avec les copains, et ça, Nicole et René le savent bien.
J'ai connu des lieux plus moches que le lac de Villeneuve-de-la Raho pour ce moment de convivialité..
La côte était encore loin mais après quelques dizaines de kilomètres on se regroupe car la mer est enfin toute proche.
C'est ensuite une route très étroite en lacets qui nous conduit au col de Mollo.
Le paysage est étonnant, les vignes dont est issu le vin de Banyuls couvrent la moindre parcelle même très escarpée, les souches sont toute petites, peut-être à cause du vent qui empêche leur développement, car du vent, il y en a. C'en est même inhumain pour des motards, les bourrasques infligent à nos motos des écarts de trajectoire que l'étroitesse de la route ne peut plus contenir. Au col de Mollo où j'ai eu quelque difficulté à béquiller ma moto sans qu'elle tombe, nous avons pris la sage décision d'écourter le parcours, mais bon dieu, qu'est-ce c'était beau!
Chantal et René étaient là, leurs téléobjectifs bien à l'abri des bourrasques, pour saisir notre arrivée.
Nous retrouvons la grand-route, le vent devient supportable, Port-Vendres est en vue.
Après Port-Vendres, Collioure et Argelès-sur-mer, "La Campagne" nous a réconciliés avec le confort d'une bonne table.
Pendant ce temps, la FN qui a trouvé une prestigieuse Psyché prend plaisir à se mirer et s'admirer.
Il y avait de la bécane vraiment sympa.
Un grand "merci" à Chantal et René, cachés au détour d'un virage ou d'une butte, les téléojectifs immobiles malgré le vent pour nous saisir en pleine action,
Qui ne tente rien n'a rien, cette fois-ci le vent a été le plus fort, mais l'envie d'y retourner est irrésistible, c'est sûr, on y retournera.
Merci les gars.