Il fait un temps magnifique en cette fin mars, ce serait un crime de ne pas sortir les motos, Pétronille pourra en profiter pour roder son moteur fraîchement révisé.
Pour ne pas être tenté par les excès de vitesse, c'est la Rivale qui mènera le bal à un train de sénateur pour ménager ses petits segments, mais sur les derniers kilomètres on commencera à jouer un peu.
L'itinéraire, Pétronille le connaît déjà, il fait partie de nos terrains de jeu préférés : Villeneuve-les-Maguelone, Mireval, Le col de la tortue, Cournonterral, Vendémian, Aumelas et retour par Cournonterral : pas de grands axes, la nature à l'état pur entre terre et mer.
Après Villeneuve c'est une toute petite route qui mène jusqu'à Mireval, le feu n'est pas allumé, pas de train on peut passer.
La traversée de la Gardiole se fait par le col de la Tortue où l'arrêt est indispensable, tout simplement parce que c'est beau. J'en profite pour vérifier que Pétronille n'a pas perdu trop de boulons. Ils y sont tous, on peut repartir.
Après Cournonterral c'est la garrigue comme je l'aime, déserte et si belle, pas besoin de gros cube, la petite route semble avoir été conçue pour le plaisir de nos 125.
La route devient plus "civilisée", nous approchons de Vendémian.
Le château d'Aumelas est en vue, nous retournerons bientôt dans le désert.
Nous retrouvons notre petite route au milieu de nulle part, les iris sauvages qui fleurissent entre les cailloux m'ont toujours émerveillé, il y en a de toutes les couleurs.
Tiens on voit la mer tout au loin, il nous reste encore quelques dizaines de kilomètres de bonheur, on va en profiter à fond ... et pousser une toute petite pointe de vitesse avant de rentrer à l'écurie après 115 km de route.
Une grosse centaine de kilomètres de plaisir loin des grandes routes et de la civilisation, la Méditerranée qui nous fait parfois quelques clins d’œil, deux "popus" qui prennent autant de plaisir que nous... et qui en redemandent, la vie est belle.