L'Ultima est équipée d'une fourche pendulaire comme de nombreuses motos de cette époque. Ce type de suspension n'absorbe que les impulsions horizontales mais n'a aucun effet en pompage vertical.
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Le démontage ne présente pas de difficulté particulière, il faut dire que j'ai régulièrement arrosé préventivement les endroits stratégiques avec du dégrippant. pendant des mois. Premier constat : il se confirme qu'aucun ressort n'est cassé, ouf !
J'étais chagriné de constater que la butée de direction se faisait sur le réservoir d'essence qui se retrouvait cabossé. En bon connaisseur de ce type de fourche, Jean-Luc L. m'avait alerté sur la possibilité d'erreur de montage des ressorts qui n'ont pas forcément la même longueur, s'il est possible d'avancer le point d'appui entre les ressorts la partie supérieure de la fourche se déplacera vers l'avant ce qui pourrait éliminer le problème. Je constate au démontage que le gros ressort est mis en avant, (contrairement au petit),
Attendons le montage final pour en savoir plus.
Nota: d'après les informations glanées sur le net, les modèles postérieurs ont eu un réservoir échancré dans la partie avant pour éviter le choc.
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La fixation du guidon est faite comme sur de nombreux vélos : un tube fendu à la base est évasé par une noix conique, elle-même tirée par une longue vis au milieu du guidon. J'ai eu la même difficulté que lors du démontage de ma Peugeot P102 : la noix se décolle facilement mais le tube est bloqué par la graisse séchée, heureusement j'ai gardé les vérins que j'avais réalisés pour la P102, c'était bien bloqué et il a fallu insister mais c'est venu.
Après desserrage du contre-écrou la colonne de direction à libéré ses 52 billes de 4 mm de diamètre.
État des lieux.
Rien de grave, l'axe de la fourche n'a pas de jeu excessif dans le té de fourche, juste un peu d'oxydation superficielle. (ça semble pas beau sur la photo mais c'est essentiellement le nickel qui a sauté)
La longue vis de serrage de la noix conique filetée à 7x100 est bien entamée par la corrosion, ce sera facile à refabriquer.
Le roulement inférieur de colonne est billé, outils carbure ou rodage, il y aura une solution. Un détail, la cage n'a pas un profil arrondi mais seulement la forme d'un lamage : une partie plate et une partie cylindrique.
Tous les composants présentent des restes de traces de nickelage et pas mal de corrosion superficielle, voila des heures de polissage et d'électrolyse en perspective.
Au travail.
La rectification et rodage des cône/cuvette n'a été qu'une formalité, plus de traces de billage (de Brinelling parce que je suis snob).
Le polissage des pièces m'a bien occupé, non retraité s'abstenir. Les divers abrasifs tournants on été mis sur le mandrin du tour dont toutes les parties sensibles avaient été calfeutrées.
Ensuite...trempez les dans l'huile trempez les dans l"eau (sans oublier l'alimentation électrique et les électrodes "kivonbien") et ça deviendra tout beau*
* Cristaux de soude et fil électrique en guise d'anode pour le cuivrage. Electrolyte à base de vinaigre blanc chargé en nickel pur par électrolyse suivi du nickelage avec une anode en nickel pur.
Et voila le résultat.
Montage à blanc pour vérifier si le réservoir ne sert plus de butée de direction, le montage définitif ne sera fait qu'après peinture des bras de fourche, en même temps que le reste du cadre.
Déception : le problème est toujours présent, je devrai bricoler une butée de direction de 8 mm à fixer discrètement sur chaque bras de fourche. On verra ça plus tard mais je pense de plus en plus que cette moto est un tout premier modèle construit après la guerre avec une fourche pendulaire et un réservoir pas encore échancré.
Le travail de restauration est encore loin d'être terminé, prochaine étape prévue : les roues.