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6 mars 2022 7 06 /03 /mars /2022 18:06

     Bon, et si on commençait à préparer les morceaux pour commencer le remontage ?

     C’est tout d'abord le tour des pièces « maîtresses » : le cadre, la boucle arrière, les jantes, la poulie-jante, la béquille et les deux demi-fourches vont passer à la peinture.

     Tout d'abord la plaque « Ultima » est ôtée de la colonne de direction, les deux petits rivets fendus sautent sans difficulté.

     Pour la préparation de la "ferraille" je choisis la solution du retraité qui a du temps : décapage chimique, grattage, ponçage, acide phosphorique, tout est bon à condition de ne pas être avare sur l’huile de coude.  Après un ultime passage à l’acide phosphorique, les pièces sont passivées à l’eau savonneuse et séchées après un bain d’acétone et nettoyées avec une brosse métallique douce, la phosphatation résiduelle constitue une bonne accroche pour la peinture.

 

     Remarques :

     - Ces opérations qui m’ont permis d’examiner les pièces en détail n’ont pas révélé de trace de marquage qui aurait pu m’aider à identifier précisément le fabricant ou la date de fabrication de ce cadre.

     - Petite manie personnelle : je perce le cadre en point bas pour éviter l’accumulation d’eau de condensation ou de ruissellement. Je veille à ne pas les boucher par excès de peinture les divers petits trous de ventilation des éléments tubulaires.

  

   - Les deux tubes support des repose pieds wagon sont un peu tordus. Le tube avant est fixé sur un support en bronze et s’enlève assez facilement après un redressage sommaire… à condition d’enlever les vis de fixation du collier qui traversent le tube qui a été taraudé en même temps que le support en bronze.

     De même le tube arrière que je croyais brasé au manchon du cadre est en fait enfilé et maintenu par une vis (absente), là aussi, le tube a été taraudé en même temps que le manchon. Ces deux tubes seront refabriqués et nickelés comme à l’origine.

 

      Deux couches d’apprêt garnissant polyuréthane bi-composant sont passées au pinceau à poils fins suivies d'un ponçage fin.. Deux couches finales de couleur noire, également polyuréthane bi-composant en bombe terminent le travail, le remontage peut commencer.

 

     Préparation et nickelage de la visserie, de la commande d'avance et du système de démarrage : manivelle, pignon et son support en bronze que je croyais brut de fonderie mais qui présentait des traces de nickel.

 

      Rayonnage des roues et montage des pneus au talc avec des gants pour seul outil,  mes petits doigts s'en souviennent encore mais la peinture n'a pas été écaillée.              J'attendais le moment du verdict avec beaucoup d'impatience mêlée d'inquiétude : ces roues aux jantes venues d'ailleurs, allaient-elles tourner rond ? Et bien c'est....disons que ce sera suffisant pour la vitesse atteinte, le voile et le faux rond mesurés au niveau du pneu sont contenus dans plus ou moins 1,5 mm. La poulie-jante artisanale est un peu ovale, ce qui ne devrait pas être gênant pour le bon fonctionnement de la courroie mais peut-être plus limite pour le freinage car les patins montés sur glissières radiale et non leviers articulés auront peut être du mal pour suivre les imperfections.

      Avant le montage de la fourche, il ne faut pas oublier la plaque "Ultima" sur la colonne. Les rivets d'origine étaient du type fendu et écartés à l'intérieur de la colonne, n'en ayant pas trouvé des neufs (peut-être parce que je n'en ai pas cherché !) je les ai fabriqués à partir de goupilles fendues brasées à une "tête de champignon" tournée dans un vulgaire bout de ferraille, après section des parties superflues, polissage et nickelage c'est parfait .....

     ......c'est parfait à part qu'il y a vraiment très peu de place à l'intérieur du cadre pour le passage de la colonne de direction et qu'il m'a fallu revoir ma copie et réduire l'épaisseur des brins intérieurs.

     Le remontage de la fourche ne pose pas de problème particulier.

 

     Montage de la manivelle de démarrage, je conserve la bidouille qui était présente sur l'épave en la rendant plus discrète : un gros clou élégamment tendu par du fil de fer traversait le support de manivelle et le tube du cadre pour bien l'immobiliser.en rotation.

     Version (un peu) plus discrète, la partie arrière sert de support à la commande du tendeur de courroie absent que je devrai refabriquer.

    

     En fait la chaîne neuve de 12.7 n'engrène pas très bien et saute parfois, les dents du pignon de manivelle accrochent un peu et il n'est pas possible d'obtenir une tension correcte, il y aura de la mise au point à faire.

     Nouvelles protections en cuir au niveau des colliers.de fixation du moteur.

   Montage provisoire du guidon, des commandes du pot d'échappement et d'une nourrice d'essence pour réveiller la bête et ....

     

Le moteur n'a pas démarré.

     Le moteur tourne trois fois plus vite que la manivelle et l'effort à fournir est très important, même en jouant avec le lève soupape ou avec l'inertie de la roue et du volant moteur, la vitesse de rotation au moment de l'allumage est faible. J'ai pensé qu'à si faible vitesse la magnéto avait du mal à garantir l'étincelle ce qui a été confirmé par l'enregistrement de la haute tension à la bougie : sans compression l'étincelle a bien lieu et dure environ 3 msec mais avec la compression la peine est double : vitesse d'entraînement plus faible et pression entre électrodes plus élevée,: le pic de tension ne suffit pas pour amorcer l'arc, même en réduisant l'écartement entre les électrodes à 0.2 mm (les essais sont faits essentiellement à pleine avance là où l'énergie d'étincelle est à son maximum). Pour info, la longueur d'étincelle maxi sur éclateur à l'air libre et sans compression est de 3 mm seulement alors que j'avais mesuré 6.5 mm à 200 t/mn moteur sur banc à pleine avance (j'ai eu l'occasion de mesurer la vitesse du premier tour moteur de ma FN  sur un coup de kick : 300 t/mn, je suis certainement loin du compte sur l'Ultima)

     J'ai même tenté de démarrer à la "piedivelle" ? Ça consiste à actionner la manivelle au pied comme un kick, c'est tout à fait faisable même par un septuagénaire pas trop arthrosé, mais, que voulez-vous, un rapport volumétrique de 3.9 c'est assez rebelle surtout quand l'huile résiduelle d'assemblage du piston garantit une bonne étanchéité, que la transmission poulie.chaîne consomme pas mal de watts et que l'embrayage est à la limite (parfois dépassée) du patinage.

     Je suis convaincu que le démarrage à la poussette aurait été assuré, mais il n'est pas facile de faire le guignol dans ma rue avec un truc sans frein monté de façon provisoire.

     Au programme il sera certainement question de vérification de la magnéto, de tarage des ressorts d'embrayage......et de séance de "body building" de votre serviteur quand mon poignet sera remis de mon acharnement......Pourtant je l'avais bien polie et nickelée cette manivelle brute de forge !

 

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commentaires

C
Bonne trouvaille que ces aérations internes des tuyaux du cadre. Me donnerait presque envie d'envoyer dedans un produit antirouille. Merci pour l'idée.
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F
Il me semble qu'on voit souvent ces petits trous sur des cadres de vélo et probablement sur de nombreux cadres tubulaires.<br /> Au fait, le moteur a démarré ce matin entraîné par une petite perceuse.
M
ça prend forme,et comme je me l'imaginais,ça va être plus que beau!<br /> je suis sur que tu vas trouver l'astuce pour que le moteur puisse démarrer au quart de tour.<br /> j'attends la suite avec impatience...<br /> Mark
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