Le levier d'embrayage a été refabriqué, ça vous le savez. Les autres commandes sont bien fatiguées tout comme le guidon très rouillé au niveau des poignées.
Allez, j'affute les limes, les abrasifs, la pâte à polir et le poste de soudure à l'arc pour recharger certaines pièces. Le tour sera aussi de la partie pour refabriquer des axes ou des vis bien spécifiques sans oublier l'alchimie des électrolytes "maison" pour redonner de l'éclat aux pièces ressuscitées.
Accélérateur.
Le levier est profondément rouillé tout comme la rondelle d'appui, la vis de serrage de 8 au pas de 100 a vécu.
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Fabrication d'une rondelle d'appui avec son trou carré, et de la vis de serrage, grattage polissage cuivrage et nickelage et voici le résultat. Vous noterez le marquage '30" sur les différentes pièces, on peut penser que ces pièces étaient ajustées unitairement et que ce marquage servait à retrouver l'appairage des divers composants après passage au bain de nickelage, cette hypothèse n'engage que moi. Ce type de marquage se voit sur tous les autres leviers.
Lève-soupape .
Son état est comparable à celui de l'accélérateur : rouille profonde, vis d'assemblage à changer et axe à refaire. Les pièces sont repérées par le marquage "11".
La suite en images.
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Nickelage, réalisation de deux vis de 4x75 et d'un axe serti, voici la chose.
Frein.
Vous le connaissez, il a servi de modèle pour la réalisation du levier d'embrayage. Il est bien rongé par la rouille au point qu'il faudra recharger certaines zones à l'arc. Les vis et l'axe qui ont dû être détruits pour le démontage seront refaites.
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Après un premier grattage la marque "C. JEAY" apparait.
Nécessité de recharger à l'arc.
Marquage "3" et "7"
Poli, cuivré, nickelé.
Réalisation d'une vis/axe en inox.
Une interrogation : le levier n'est pas perpendiculaire à son axe, est-ce le résultat d'un choc ou est-ce fait exprès pour une meilleure adaptation à la courbure du guidon ? Si c'est le cas, le levier d'embrayage à gauche devrait présenter une déformation symétrique... mais c'est bien probable, une chute de la moto ne l'aurait pas tordu dans ce sens. (montage du levier incorrect pour bien mettre l'asymétrie en évidence)
Le collier de fixation est taraudé en 5x100, filetage omniprésent sur cette moto, mais pas fréquent du tout dans ma réserve de vis exotiques, ni dans ma collection de tarauds et filières et pourtant j'ai quelques trucs bien tordus. (Ce que j'évalue à 5x100 est peut-être un dimension en pouces avec 25 filets au pouce?). Je n'ai jamais tourné un filetage aussi petit, ce sera une première.
Usinage en cours.
Le voila terminé à côté de sa copie.
Le guidon.
Une première tentative de polissage au papier abrasif montre qu'il est sauvable sauf au niveau d'une poignée, peut-être les deux, qui nécessitera une prothèse car la rouille perforante a fait son effet. Je m'attends aussi à devoir recharger ça et là quelques petits cratères de rouille un peu trop profonds.
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Il est constitué de quatre parties assemblées par brasure, très certainement dans une forge : deux demi-guidons, un tube de direction et un manchon. Les "clous" qui ont servi à positionner les demi-guidons avant brasure sont apparents en partie supérieure, la tentation de les raser et de les polir est grande mais je tiens à conserver ce témoignage du processus de fabrication, par contre le "clou" qui positionne le tube de direction a été rasé et poli, on le devine à peine.
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Une extrémité est sectionnée, une prothèse et un manchon sont prêts, des perçages permettront une fixation par points de soudure en plus du cordon autour du tube.
Le tube est assez fin et je ne veux pas trop l'affaiblir en enlevant trop de métal pour avoir un poli miroir, "faite pour rouler " est ma religion, je me contente d'estomper les grosses imperfections à l'étain.
Le cuivrage est fait par morceaux car je n'ai pas de bac assez grand pour contenir tout le guidon.
Le nickelage a aussi été fait en plusieurs parties dans un bac trop petit mais une passe de finition a été faite avec un petit bocal d'électrolyte troué en son fond muni d'un joint Spi de 25 mm de diamètre, ce bocal équipé d'une anode circulaire peut ainsi coulisser le long du tube au fur et à mesure de l'avancement.
Je mentirais si je disais que ça a été facile, j'ai dû faire des reprises et des retouches en promenant une anode isolée électriquement pour corriger certains manques du côté du "Té". Le cuivre et le nickel n'accrochent pas bien sur l'étain que j'ai utilisé pour combler des défauts, j'ai souvent rêvé d'un immense bac plein d'anodes, j'ai même envisagé la refabrication avec des tubes propres, mais l'envie de sauver l'existant était plus forte (ainsi que l'absence de cintreuse).
Voici le résultat, ce n'est pas clinquant comme le neuf, on appelle ça la patine et ça me convient très bien.
Et après habillage avec les divers leviers.
Il ne manque que les poignées qui à l'origine étaient en bois peintes en noir, j'en ai des morceaux qui serviront de modèle, ce sera pour plus tard.
J'ai maintenant ce qu'il faut pour poser mes pieds, ce qu'il faut pour poser mes mains....... il va falloir s'occuper de la selle !!!