Pour les Lutins Motocyclistes Biterrois, il y a une tradition sacro-sainte initiée par Nono, que seul le Covid a réussi à ébranler une fois : on "monte" à Camarès dans le sud Aveyron et on se fait plaisir avec un bon week-end de balades sur des routes qui ne connaissent pas la pollution par les rond points, ralentisseurs et autres boîtes à images.
Camarès étant à trois coups de piston de Brusque c'est "bibi" qui suis chargé de trouver les itinéraires. La tâche est facile puisque c'est beau partout mais ne le dites pas aux copains sinon ils ne me remercieraient pas.
Le camp de base c'est la Résidence du Rougier où Monica nous chouchoute comme des gamins, bref, c'est le paradis.
La formule est simple et économique : mise en condition psychologique à base de cochonnailles et de lubrifiants avant le départ le samedi vers 9 heures, 80 km entre selle et guidon pour un pique-nique tiré du sac à midi, 70 km de petites routes l'après-midi et repos des guerriers à l'hôtel du Rougier. Le dimanche matin ce sont 100 km de routes tout aussi adorables que celles de la veille qui nous régalent et retour au campement où un pique-nique amélioré nous attend. Que demander de mieux ?
Je profite de la reconnaissance des trajets avec ma fidèle traction avant pour faire des photos ce qui m'évitera de devoir faire des arrêts lorsque que je mènerai le groupe à moto.
Au programme le samedi matin : Brousse-le-Château, Broquiès, Le Truel et remontée du Tarn dans les fameuses Raspes jusqu'à St-Rome-de-Tarn pour le pique-nique.
Un bonne vingtaine de vieilles est prête pour le départ, Terrot, Peugeot, Norton, , FN ..... un peu de patience vous aurez des photos des autres.
Après seulement trois kilomètres de grand-route, la bonne vingtaine de motos rentre dans le vif du sujet. Il peut y avoir des ralentisseurs mais c'est plus sympa que les gendarmes couchés !
Loin de toute ville, la campagne est à nous.
Au printemps le Rougier nous offre une symphonie de rouge et de vert, un arbre isolé se découpe sur la crête, et dire que certains s'entassent dans les rues étroites des grandes villes...
Après 35 km nous voici à Brousse-le-Château, en contre-jour à cette heure-ci.
De l'autre côté c’est bien mis en valeur par le soleil, nous y faisons une bonne pause.
La belle Terrot HR est sur la remorque à cause d'un problème de batterie ? Elle n'y restera pas longtemps, l’entraide fait partie de la règle du jeu, il en toujours un qui a une batterie d'avance pour le cas où.
C'est par l’autoroute que nous filons ensuite vers Broquiès.
Chute libre sur Broquiès.
J’espère que vous aimez bien le Tarn car nous allons le remonter jusqu’au célèbre viaduc. Tantôt large, tantôt étroit au rythme des barrages, mais toujours encaissé dans ce paysage sauvage des Raspes.
Non ce n'est pas encore "LE" viaduc même s'il accueille aussi la circulation, celui-ci est gratuit. Admirez la chapelle tout en haut.
Nous passons sur le barrage de Pinet, le Tarn, large en amont n'est plus qu'un petit ruisseau en aval.
Un peu de confusion : certains ont tiré au plus court vers St-Rome-de-Tarn mais la perspective d'un apéro étant plus forte que n'importe quel road-book, le groupe a vite convergé autour du même seau à glaçons ..... bien apprécié car la température est digne d'une chaude journée d'été.
Tiens, des vieilles motos : Triumph, Terrot, FN, Puch, Pétronille, Terrot ....
C’est reparti pour une boucle qui nous ramènera à St-Rome-de-Tarn.
Voici Peyre, nous n’aurons pas le temps d’en faire la visite mais si vous passez dans les parages je vous conseille de faire le détour, c’est très beau.
Le viaduc, la passerelle comme disent affectueusement certains locaux, fait désormais partie du paysage.
Nous avons changé de rive en passant entre les piles.
Vu de dessous il est tout aussi impressionnant.
Arrêt « point photo » sous un soleil de plomb dans la descente vers St-Georges-de-Luzençon.
Nous continuons la boucle vers St-Rome-de-Tarn par la petite route, au loin le hameau de Craissac, et le viaduc.
Après la pause carburant à S-Rome-de-Tarn, nous allons réveiller les attardés de la sieste à St-Affrique et Vabres-l'Abbaye.
Pas question de prendre la nationale, la petite route qui passe à Ségonzac est tellement plus belle.
Après Rebouguil nous refaisons les premiers kilomètres du matin en sens inverse, le Rougier est toujours aussi beau.
A peine arrivés à la Résidence du Rougier après cette chaude journée, casques bottes et cuirs ont vite été rangés, place aux rafraichissements.
Dimanche matin.
Après un bon repas et une bonne nuit nous partons pour une centaine de kilomètres : Cénomes, col de Thalis, Avène, Ceilhes, Montagnol .....
Nous passons à Ouyre, (qu'on prononce comme quand le marteau tape sur le doigt au lieu de taper sur le clou).
Après un peu de grand-route, nous voici à Cénomes.
Mais la route était trop large, filons vers Mélagues.
Une bonne grimpette et nous voici au col de Thalis.
Au col du Layrac, nous allons profiter du beau paysage et faire une pause à la limite entre Aveyron et Hérault. Certains joueurs vont se faire tirer le portrait au sommet.
Serviès, on l'a voulu, on y va. La pente est raide, la route étroite, ça se mérite.
Nous voici à Serviès, la largeur de la rue est à l'image de la route qui y mène.
Je voulais faire passer le groupe par Le Coural en montant à droite (et oui, c'est une route !) mais j'ai craint que certains guidons soient trop larges et j’imaginais mal la voiture d'assistance avec sa remorque croisant un tracteur ....
Donc on a "tiré" sur Avène-les-Bains. A propos de bain, on aurait bien aimé se baigner dans la rivière qui longe notre route depuis plusieurs kilomètres mais l'eau nous a paru un peu trop sèche ....
Le Coural, la traction y est passée sans encombre lors de la reconnaissance, juste pour voir ce que l'on a raté, dommage, c'est beau.
Donc, disais-je, nous avons "tiré" sur Avène, on y accède par un large pont... tout est relatif.
Passés les Bains-d'Avène une route qui ressemble au début à un chemin privé nous fait vite prendre de l'altitude en une série de lacets bien étroits, nous allons vers nulle part, la carte évoque un col de l'homme mort, nous n'avons vu ni le col ni l'homme, c'est désert, et je trouve ça beau.
Un peu de descente, voici le pont sur l'Orb, nous arrivons à Ceilhes.
Jusqu'au col de Notre-Dame où nous faisons une pause, la route est belle et sinueuse.
Après Cénomes nous reprenons le chemin des écoliers pour passer à deux pas de Sylvanès.
Le tour de manège est bientôt terminé, Camarès n'est plus loin, on se fait un petit plaisir avec une belle descente en guise de dessert.
Petit diaporama des participantes.
Un grand merci à Régine qui conduisait le véhicule d'assistance.
Merci aussi à Stéphane au "scooter volant" qui va nous faire un beau reportage sur LVM.
A l'arrivée les compteurs totalisent 270 km de plus, et quels kilomètres ! Les copains ont découvert et aimé des routes et des paysages qu'ils ne connaissaient pas, le ciel bleu nous a accompagné....dans deux ans il fera beau et on remettra le couvert .