Deux ans sans Tour d'Auvergne ! Ce n'était plus supportable, heureusement l'acharnement de Babeth et son équipe a été plus fort que les évènements et le Domaine des Blachas à Salavas, tout près de Vallon-Pont-d'Arc a pu accueillir les 150 engagés plus l'encadrement nécessaire pour la bonne marche de l'aventure.
Cette année c'est la trentième édition, alors, on a fait les choses en grand, on roulera trois jours, du vendredi au dimanche et la manifestation commencera dès le jeudi soir pour fêter les retrouvailles.
Certains grincheux penseront que les motards ne connaissent rien à la géographie, que Vallon-Pont-d'Arc ne fait pas vraiment partie de l'Auvergne authentique tout comme les Cévennes où nous ferons une incursion, peu importe c'est beau, laissons les "pisse-vinaigre" à leurs mictions acétiques, il en faut plus pour nous émouvoir.
Nous disposons de cartes, du road-book, les carrefours sont fléchés au sol et des hommes en jaune fluo nous indiquent les intersections vicieuses .... pour se perdre il faut vraiment le faire exprès ! Chacun peut rouler à son rythme, l'assistance ne "colle pas au cul", il reste toujours du saucisson quand on arrive aux pauses, il reste aussi les dizaines de litres des indispensables boissons fraîches car cette édition a été placée sous le signe de la canicule (qui m'emballe).
Le Domaine des Blachas au bord de l'Ardèche est tarabiscoté et très pentu, il y a des bungalows dans tous les recoins, en errant ça et là quelques belles encore endormies se sont offertes à mon objectif.
Vendredi matin, bientôt neuf heures, les machines commencent à se mettre en "prégrille".
Nous rejoindrons Pied-de-Borne pour le repas en passant par Barjac, St-Ambroix, le château de Portes, Génolhac et Villefort. Nous reviendrons pas les gorges du Chassezac et monterons jusqu'au charmant village de Vogüé. 180 km nous attendent.
Nous sommes partis, Barjac est en vue, bientôt nous quitterons la grand-route.
St-Ambroix, Les Mages, Le Martinet ... en route vers le château de Portes.
Nous voici à Portes, il fait déjà bien chaud, la moindre place à l'ombre est prise d'assaut, les victuailles et les boissons fraîches ont leur petit succès.
La vue sur le château et le paysage vaut bien une petite escalade sous le soleil déjà bien présent.
J'en profite pour saisir quelques belles qui se reposent à l'ombre.
Passage à Concoules.
Belle descente sur Villefort.
Même à 2,20 euros le litre la station de Villefort a du succès.
C'est par des gorges bien tortueuses qu'on arrive à Pied-de-Borne pour le repas.
Malgré la fraîcheur du Chassezac tout proche les thermomètres sont en surchauffe.
Les estomacs sont rassasiés, nous venons de franchir le Chassezac.
Jusqu'aux Vans les gorges du Chassezac offrent un spectacle magnifique, tantôt étroit, tantôt large au rythme des barrages hydroélectriques, on voit les ruines d'anciennes usines au bord de la route et tout au fond des gorges (magnaneries ? ).
Il fallait bien un arrêt rafaîchissement à Maison Neuve, l'ombre est rare.
Tiens un adorable petit Koehler, tiens une belle Terrot.
En route pour Vogüé : passage à St-Alban-Auriolles.
Nous laisserons Ruoms sur l'autre rive.
Nous retrouvons ensuite de grands espaces.
Nous voici à Vogüé, certains exténués par la chaleur (ou à la suite d'erreur de parcours), ont tiré tout droit. J'avoue que la température a bien freiné ma curiosité et je ne suis pas allé visiter les petites ruelles escarpées.
Sur la route du retour voici un beau champ de lavande : arrêt photo obligatoire.
On remet le couvert samedi matin : nous retournerons à Pied-de-Borne mais en passant par Les Vans et le col du Mas de l'Ayre, Villefort et la Garde-Guerin. Le retour se fera par Thinès et la forêt de Planzolles.
Je ne les ai pas encore toutes vues, allez, un tour du paddock avant le départ.
En bas du domaine l'Ardèche invite à la baignade.
Ambiance départ.
La grand-route est vite oubliée, entrons en communion avec la nature sauvage et les chemins des écoliers.
Nous sommes incorrigibles, la vue sur les gorges est pourtant très belle, mais il y aurait une table bien garnie derrière cet attroupement que ça ne m'étonnerait pas !
Je suis sûr qu'il ya encore de belles machines à voir.
Nous passons aux Vans, la montée vers le col du Mas de l'Ayre est un moment d'extase pour ma FN qui enroule les virages avec volupté, je n'échangerais pas ma place contre un paquet de cacahuètes.
La descente est tout ausssi jouïssive.
Je m'aime au bord du lac de Villefort.
Montée vers le vilage médiéval de La Garde-Guerin.
La Garde-Guerin
A chaque arrêt je découvre de nouvelles copines de route.
Après un peu de roulage sur le plateau on descend en chute libre sur Pied-de-Borne. (mon grand angle écrase le relief mais je vous garantis que les freins se souviennent de cette descente).
On ne change pas une équipe qui gagne, c'est au même restaurant que nous prenons le repas de midi.
Encore un petit tour des participantes, tiens une Terrot.
Vous reprenderez bien un peu de gorges du Chassezac avant de monter sur Thinès ?
Nous bifurquons vers Thinès, la route est vraiment sauvage, étroite et tortueuse, on voit le ruisseau tout au fond, quelques rares baigneurs y font trempette. La montée sur la corniche est à 10%, certains moteurs ont frisé l'insolation.
Sur la corniche l'air est un peu plus frais, nous passons aux cols de l'Echelette et de la Croix Blanche.
Rafraîchissement dans la forêt de Planzolles.
C'est sûr, on aurait pu trouver un chemin plus direct pour le retour mais la petite route est tellement plus rigolote.
Nous franchissons le Chassezac sur un pont étroit au niveau de la gare de Grospierres.
Vallon-Pont-d'Arc n'est pas loin, nous longeons l'Ardèche.
Arrivée au Domaine des Blachas en passant sous la falaise.
Dimanche matin : quand on est basé à deux pas de Vallon-Pont-d'Arc, ne pas "faire" les gorges de l'Ardèche serait contraire à la religion des motards.
Nous sommes toujours en avance, un petit tour du parc s'impose, j'en ai certainement oublié.
C'est parti pour les paysages grandioses.
Rencontre des deux FN M90.
Tiens, il y a du saucisson au bord de la route !
C'est là que j'ai trouvé la pièce la plus belle et la plus méritoire à mon goût : Saroléa de 1924 (je crois), 350 cc frein avant à patins, arrière sur poulie-jante, pneus à talons ... elle a fait tout le pacours comme les ... "modernes", bravo l'artiste !
Olivier qui était amusé par le blouson bouffant de Pétronille nous a dit : "vous roulez de front et je vous prendrai en photo tout en roulant", pas mal l'accrobate .
Ce n'est pas fini on n'arrête pas de s'arrêter tellement c'est beau, Pétronille se prend pour le roi du monde !
Après St-Martin-d'Ardèche on ferme la boucle en passant par Barjac.
Dimanche après-midi certains feront une sixième mi-temps informelle mais nous préfèrerons rentrer, nos compteurs ont pris 435 km ce n'est déjà pas mal et l'Aveyron n'est pas tout proche.
Les motos ont fonctionné sans problèmes, seuls les démarrages à chaud de la FN ont parfois été accompagnés de ratatouillages pendant 10 secondes, très certainement causés par l'évaporation de l'essence qui arrive dans un carburateur vraiment très chaud.
On l'aura attendue longtemps cette trentième édition du Tour d'Auvergne mais Babeth et son équipe ont tenu bon et c'est encore un sans fautes qui nous a été offert. Merci.