Chez les Lutins en début juillet c'est un rite : on sort les mobs, en fait on accepte un peu ce qui se présente mais c'est priorité aux 50 cc, les gros cubes de 125 cc se plient au rythme des cyclos de tous types. La formule est simple : accueil frugal (tu parles !) avant le départ et pique-nique tiré du sac à midi, tandis que notre dévouée Régine est aux commandes de la voiture d'assistance.
Belle occasion pour montrer à ce petit monde qu'une P102 à courroie des années vingt a sa place parmi les jeunettes. Pétronille roulera sagement, en seconde souvent, pour suivre le train.
Ne croyez pas que sortie cyclo soit synonyme de terrain plat, Max et Cathy nous amènent jouer vers la montagne : Hérépian, Rosis, Lamalou-les-Bains avec les cols de la Pierre Plantée et de la Madale au programme des réjouissances.
Petite mésaventure en se rendant sur place : je réalise que le couvercle du "Top Case" de la P102, en véritable bois d'arbre de fabrication maison s'est ouvert : demi-tour et je retrouve la plupart des trucs importants disséminés sur un kilomètre : ma boîte précieuse de gicleurs "home-made" avec le condensateur de secours tout aussi "home-made", mon extracteur de pignon de magnéto, ma seringue d'essence pour faciliter le démarrage, un boisseau de carburateur, l'autre est resté au bord de la route, ma bougie de rechange, le seul objet qui ne soit pas de fabrication maison, m'attendait au milieu d'une épingle, j'ai dû faire cadeau à dame nature d'un tournevis, les autres outils plus lourds ne s'étaient pas encore évadés.
Passons aux choses sérieuses. Des premiers modèles à cadre type vélo, des chaudrons, des Solex, il y en a pour tous les goûts. Quelques 125 accompagnent Pétronille, il y a même une Onoto à moteur Ydral (marque dont j'ignorais l'existence), ma P102 et ses 175 cc fait partie des gros cubes.
Première montée vers le col de la Pierre Plantée et .... premières pannes, un bout d'ombre et nous attendons les retardataires.
Col de la Pierre Plantée, 509 mètres, tout le monde descend .... et attend quelques "perleuses" de bougie.
C'est au tour du col de Madale, 691 mètres (je connais un gars en Solex qui y a laissé ses jarrets !). Les trousses à outils ont encore repris du service.
La descente sur Lamalou-les-Bains est redoutable, les patins de frein sont mis à contribution mais je réussis à ne pas me laisser emporter par la vitesse.
Conciliabule du côté du Pradal : les nombreux arrêts nous ont fait prendre du retard, il faut trouver un plan "B".
Nous couperons au plus court vers le Pont du Diable en passant par une route ... un chemin .... un truc étroit et pas toujours carrossable au milieu des vignes. Ouff, on s'en est bien sorti.
Un peu d'espace, on s'arrête, les portables fonctionnent pour guider les brebis égarées.
La rivière est belle mais pas très pratique pour improviser le pique-nique, nous terminerons la virée à Hérépian à l'ombre des arbres au bord de la Mare (photo RC).
Ça devient une habitude, quand nous ne sommes pas trop loin de la maison Pétronille préfère rentrer par la route comme une grande.
Et comme j'avais aussi envie de faire un autre tour de manège j'ai ajouté 30 km au compteur vers Camarès et l'abbaye de Sylvanès. Pas de doute, même une P102 de 1927 c'est "fait pour rouler".
Pas de sortie des Lutins sans nos photographes attitrés, merci Chantal et René, voici une sélection égoïste de leurs photos visibles sur Facebook.
Les Lutins peuvent prendre un peu de vacances bien méritées jusqu'à leur prochaine balade des vendanges de septembre.