C’est simple : il y a deux vallées, la « Vallée-Borgne » creusée par le » Gardon de Saint-Jean », et la « Vallée Française » creusée par le « Gardon de Mialet ». Entre les deux il y a la fameuse « Corniche des Cévennes » qui les domine.
Chaque vallée ou corniche possède sa propre route que les optimistes pourraient qualifier de large, tandis que d’autres routes (?) très étroites avec un fort dénivelé, permettent de passer de l’une à l’autre.
Comment voulez-vous résister à la tentation de « barunler » entre ces trois joyaux cévenols ?
On en rêvait, « Lou Barunlaïre » l’a fait.
A Saint-André-de-Valborgne, vous aurez compris que ça se trouve dans la vallée qui est borgne, c’est un clocher qui nous accueille même si la tradition parpaillotte y est certainement très présente.
Et c’est un peu sans vergogne que nos vieux machins viennent troubler le calme dominical de la petite place du village, mais les autochtones curieux et consentants semblent bien apprécier cette agréable intrusion de fadas venus d'ailleurs.
La place se remplit tandis que des plateaux garnis de produits locaux se vident pour le grand plaisir de nos papilles. La convivialité et la bonne humeur des retrouvailles sont au beau fixe, Laurent et son équipe ont vraiment tout organisé à merveille.
Une tranche de jambon dans une main et mon APN dans l’autre, je vais à la chasse aux merveilles.
Ces deux-la vous les connaissez...enfin je l'espère.
Il y a du lourd : Indian
Il y a du beau : BSA
Il y a du rêve : Saroléa (respects à la conductrice)
Il y a du brillant : Motobécane
Il y a même de l’ex-gendarmerie : Ratier.
Un aperçu d’une toute petite partie de la bonne cinquantaine de motos.
On est parti, une première petite grimpette nous a mené au Pompidou, puis après un peu de corniche nous redescendons vers la "vallée française" par un route que je qualifierai de "typiquement cévenole" et moi, je suis aux anges.
Un arrêt à la coopérative de Moissac permettra de laisser refroidir les freins….
….et de baver devant quelques françaises prestigieuses.
Allez, on se prépare pour monter au col Saint Pierre et faire un tour sur la corniche.
On prend son souffle avant la fameuse montée...
...tandis que sous le métal et les taches d'huile des vieilles mécaniques, un chemin invite à la promenade silencieuse.
Ce qui est sûr c’est que la FN ne regrette pas d’être monté.
On arrive au Pompidou, il ne reste plus qu’à redescendre dans la vallée borgne pour retrouver St-André....
.....où nos couvre-chefs se reposent tandis que nos estomacs se délectent. Le repas était à la hauteur du reste : copieux et fameux.
Tout cela a tellement plu à Pétros’lady, qu’il fallait qu'elle continue à "barunler" coûte que coûte. Et pour rejoindre nos amis de Valleraugue à vingt-cinq kilomètres de "route cévenole" de là, elle n’aurait pas supporté de laisser la selle de Pétronille inoccupée et tant pis si la FN frustrée voyageait sur la remorque.
Un petit arrêt pour profiter du panorama.
Passage au col du Pas
Braves gens, je puis vous l'assurer : « lou barunlaïre » il ne fait pas les choses à moitié, ce sont de vrais cévenols qui savent faire aimer leur pays.