Nos petits lutins ont organisé un week-end en Aveyron, votre serviteur en a défini l’itinéraire tandis que le club en a assumé toutes les formalités.
Pour moi, c’est « fastoch », Camarès est à trois coups de pistons de Brusque où nous résidons en été, la belle route et les beaux paysages n’y manquent pas.
C’est ainsi qu’une vingtaine de vieilles motos ont fait leurs retrouvailles non loin de Béziers, pour aller affronter les routes du sud-Aveyron sous le ciel bleu.
Depuis le week-end dernier, mes essais, analyses, expertises, investigations, supputations, considérations…ne sont pas venus à bout de ces ratés d’allumage qui ont agrémenté mon dernier tour d’Auvergne et, en prévision d’une dégradation de la situation, « la rivale » a été placée dans les « starting blocks », prête à prendre du service.
Le rendez-vous est à Lignan-sur-Orb.
Cette adorable latérale de 1933 a le même âge que son conducteur, les deux fonctionnent encore très bien.
Neuf heures, le thermomètre est déjà bien haut, vite, allons rejoindre les hauts cantons.
Après un peu de route (ponctuée de quelques « prouts » de mon moteur), on s’arrête parce que c’est beau : Olargues est au loin, ça on s’en moque un peu, par contre au premier plan c’est « MA » moto et vous êtes priés de la trouver belle.
« Le Pin, le Lau », est un grand classique des Lutins, cette petite route fort pittoresque nous mène jusqu’à la vallée de l’Orb, moi, je ne m’en lasserai jamais.
On vérifie de temps à autres qu’il n’y a pas de brebis égarées.
Le groupe des hauts cantons nous a rejoint à Bédarieux et c’est par le col de Dio que nous arriverons à Lunas ….non sans mal en ce qui me concerne, car la FN fait des « pif, paf, pouf » de plus en plus inquiétants au point de devoir monter certains faux-plats en première, ce qui, vous en conviendrez, n’est pas la condition idéale pour rester en tête du groupe et indiquer la route à suivre.
La pisciculture sur la route de Joncels nous offre un cadre idéal pour le pique-nique.
Pendant la pause mes pensées ont été encombrées d’idées noires de magnéto agonisante, de condensateur inacessible au fin fond de ses entrailles qui se remplit mal d'électricité, alors que mon porte-monnaie ne va pas tarder à bien se vider sans difficulté... quand j’ai réalisé que ce foutu antiparasite, aussi déconseillé qu’inutile, (et pourtant je le sais) n’avait rien à faire sur la bougie d’une monture née à une époque où les rares postes de TSF étaient à lampes, sinon à galène.
Un coup d’Opinel plus tard et la moto fut allégée de cet appendice anachronique et…….vous ne pouvez pas savoir à quel point c’est jouissif de rouler sur une moto qui se met enfin à fonctionner comme il faut !
Un fil et c’est tout, pourquoi s’encombrer d’autre chose ? ! (j’arrangerai ça plus proprement quand même)
La route qui mène au col de Notre-Dame s’en souvient encore tant mon allure revancharde fut inavouable ( pour ce genre de machine, entendons-nous bien). Mon avance généreuse m’a permis d’admirer Pétronille, menée "de main de maîtresse", arrivant au col, .
L’étape suivante nous a conduits à l’abbaye de Sylvanès.
Rex est toujours fidèle au poste.
La Motobécane de 1933 a roulé comme une jeunette.
Le château de Camarès a marqué la fin de la première journée, les roues ont fini de tourner pour aujourd’hui.
Dimanche matin, j’amène la troupe au château de Montaigut, le spectacle offert par le rougier sous le ciel bleu a séduit tous les participants et on les comprend.
Nous profitons de cette halte pour détailler les vieilles mécaniques agricoles qui sont éxposées.
Saint-Affrique, Saint-Izaire, Broquiès et nous voici arrivés à Brousse-le-Château.
Encore une bonne trentaine de kilomètres à faire jusqu'à Camarès pour un repas et une sieste bien mérités.
Le retour à Lignan se fera par la Croix de Mounis et le col des Treize Vents. A l’arrivée les compteurs afficheront 330 kilomètres de plus.
Chantal et René, nos fidèles reporters sont toujours aux bons postes, les téléobjectifs n'ont pas chômé. Merci!
Après Joncels
Montée vers le col de Notre-Dame...
....suivi de peu par Pétronille
Je ne tolèrerais pas qu'André me distance: contorsions obligatoires pour atteindre le levier de vitesse et « rentrer la deux ».
Ecartez-vous, j’arrive.
Grimpette vers Montaigut.
Descente sur St-Affrique
Pour faire le niveau d’huile, rien de tel qu'un entonnoir: pas une goutte par terre.
Petros'lady pense à tout.
Mais oui, tu es parfaite...comme ta Pétronille!
Une région encore vierge, de belles couleurs mises en valeur par le ciel bleu, une équipe de lutins efficace, tous les ingrédients étaient là.
Bravo à André sans qui ce week-end n’aurait pas été possible, à très bientôt sur la route.