Le premier dimanche de mai nous ne raterions l'âne à deux "rooues" * à Bessan sous aucun prétexte car la qualité de l’accueil n’a d’égale que la richesse du plateau des motos qui y participent. En ce quatre mai c'était la dix-neuvième.
Alphonse et Eliette ont prévu un trajet très varié, tantôt c’est de la micro route du côté de Paders, tantôt c'est le billard rapide et sinueux à souhaits de la D 908 et tantôt ce sont les routes du vignoble de Cabrières. Une centaine de kilomètres de bonheur, le soleil et le ciel bleu sont aussi de la fête .
Rien que l’entrée en matière inspire confiance. La fumée bien présente n'est pas parfumée à l'huile de ricin de nos vieux moteurs, non, elle provient des ceps de vigne sacrifiés au bûcher de la gourmandise, car rien n'est meilleur que des grillades pour combler notre petit creux du matin. Les retrouvailles entre les participants n'en sont que plus agréables.
Je vous l'ai dit: à Bessan il y a du beau et même du très beau. N'attendez pas un reportage sur toutes les merveilles en présence, mais seulement quelques beaux spécimens saisis au hasard de mes coups de coeur ou du bon vouloir de mon APN, du cadrage, de la lumière....
Rumi
Motobécane
Le side du chef.
Harley
BSA
Rudge
Allez, on passe aux choses sérieuses.
Nous avons quitté la partie basse du trajet qui nous a dégagé des zones habitées. Après Servian et Abeilhan nous passons à Pouzolles avec une belle vue sur le château.
A Gabian l’arrêt se fera à la sortie du village car le centre ville est encombré par le marché.
C’est ensuite une petite grimpette avec épingles à cheveux qui nous mènera à la grand-route.
Non, je ne suis pas en panne, je veux juste voir les autres qui négocient ce virage.
Fin de la petite route, on respire avant d’attaquer le billard sinueux.
Je m’aime sur ce fond de montagnes.
Je suis même amoureuse de mon ombre.
Pétronille est tout aussi désirable.
Et c’est reparti, du côté de Cabrières, la vigne fait partie du paysage.
Pétronille arrive à Fontès.
Et ce sont encore des vignes qui nous accompagneront sur la fin du trajet mais on ne s’en lasse pas, surtout quand on sait que le vin est bon.
Retour à Bessan, la boucle est bouclée.
Et tandis nos montures se reposent à l’ombre des platanes, leurs cavaliers se restaurent.
Il y en a même à qui on remet une coupe, il faut dire qu’à Bessan on sait reconnaître et récompenser les belles choses.
* Mais non, ce n’est pas une erreur, allons, vous en avez déjà vu, vous, des ânes avec une seule "rooue" ?
Pendant qu’Alphonse menait la danse au guidon de son side, Eliette se privait de balade et officiait dans l’ombre pour assurer l’intendance tandis que leur bande de copains dévoués faisait l’assistance. Et les copains dévoués, croyez moi ça ne tombe pas du ciel, ça se mérite.
Merci les gars. Nous reviendrons pour la vingtième.