Les lutins motocyclistes sévissent dans une région où la vigne et le vin font partie de la vie de tous les jours, alors, au mois de septembre ils nous concoctent leur traditionnelle « balade des vendanges » et cette année, c’est la vingtième.
Cette fois-ci nous délaisserons les hauts cantons pour jouer du guidon précisément dans ce plat pays de vignes, nous irons jusqu’à la mer en traversant et enfumant plein de petits villages de vignerons : Maraussan, Maureillan, Nissan, Lespignan, Capestang…et quelques rares exceptions rebelles à cette terminaison phonétique, comme Fleury ou Salles d’Aude.
Une grosse quarantaine de motos est au départ dont une extraordinaire Terrot de 1922.
De nombreuses marques oubliées sont représentées, pour ceux qui ne savent pas les reconnaître, je vous en offre une échantillonnage facile à identifier….et ce n’est qu’un échantillonnage.
A cet époque, un réservoir d'essence ne servait pas qu'à contenir le carburant, c'était aussi un véritable objet d'art qui suportait le logo de la marque.
La mer ? En fait nous n’avons pas pu l’atteindre, la route était barrée car un triathlon se déroulait dans cette zone, ce qui n’avait pas été signalé à nos chers organisateurs qui auraient voulu nous faire connaitre le gouffre de L'oeil Doux et Saint-Pierre-sur-mer.
Durant les derniers kilomètres, à l’encombrement provoqué par notre pétaradant convoi s’est ajouté celui provoqué par les nombreux cyclistes qui haletaient et souffraient en silence sur leur bicycles dépourvus du moindre piston. Quelque peu ingrats et sans complexes, nous avons copieusement parfumé leur bronches comme pour nous venger de ce contre-temps.
La chapelle de Notre Dame de Liesse était l’endroit idéal pour faire souffler les bolides.
J’en ai profité pour détailler la Terrot : quand l’éclairage était à acétylène, les fils électriques étaient des tuyaux de cuivre.
Pétronille a peut-être plus de rides que la pimpante Motobécane toute rutilante de ses chromes tapageurs, mais je trouve que ses sacoches lui donnent un air plus « habillé » qui sied mieux à son âge respectable.
Quand je vous disais que le bittérois est un pays de vignes.
Voyez , au travers des plans d’aneth sur le bas côté, tout au loin sur la crête de la colline, comme déjà à l’époque les anciens n’hésitaient pas à polluer le panorama avec de rustiques éoliennes du plus mauvais goût.
Poilhes : charmant village baigné par le canal du midi.
La traversée des routes importantes provoque le regroupement du troupeau.
Nos chasseurs d’images préférés ont encore joué du téléobjectif, merci Chantal et René.
Pas de balade des vendanges sans bon repas et remise de coupes..... que nous nous contenterons d’admirer.
Cette année le vin sera bon, j’en suis sûr (d'ailleurs, il est toujours bon!)