Ça se présentait mal : quelques jours avant le départ notre voiture moderne, pas « faite-pour-rouler » du tout, nous a fait le coup de la salade de soupapes frappées aux coups de pistons, le tout garni de lambeaux de courroie de distribution, il faut dire que 25 000 km (non je n’ai pas oublié un zéro) pour nos voitures modernes ça commence à faire beaucoup.
Trouver une voiture équipée d’une boule d’attelage pour amener les motos sur le lieu du départ à Saint-Flour, ne s'avérait pas facile, heureusement nous avons de bons amis, merci.
Par sécurité j’ai examiné de façon détaillée Pétronille et la FN, je m'en doutais mais j'ai tenu a vérifier que leur distribution n’y est pas réalisée de façon fantaisiste, low-cost comme ils disent, par un vulgaire bout de caoutchouc, les seules courroies que j’ai trouvées sont en vrai cuir et ne servent qu'à fixer les sacoches, donc pas de risque, on pouvait partir en toute confiance.
Petite balade à Camarès la veille du départ pour s’assurer que tout est en ordre.
Les motos ne partent pas avec le ventre vide.
Le trajet du samedi matin nous amènera à Laguiole après 78 km, puis l’après-midi une boucle de 140 km nous fera visiter Estaing, Conques et Entraygues et nous portera à Laguiole où nous passerons la nuit.
Le dimanche après 114 km nous rejoindrons Fournels pour le repas de midi, le retour dans l’après-midi sur Saint-Flour passera par le château d’Alleuze.
Vous vous en doutiez certainement mais les organisateurs ont horreur des routes larges et faciles, ce qu’ils affectionnent ce sont ces petites routes fleuries, sinueuses à souhait dont l’Auvergne n’est pas avare. Ce sont ainsi pas loin de 400 km de vrai bonheur qui nous attendent.
Le viaduc de Garabit : la FN y est déjà passée lors de « la » descente Chatou-Montpellier en 2010, mais on ne s’en lasse pas, un arrêt photo s’impose (et tant pis pour le contre-jour)
Un petit groupe fait une pause un peu avant le belvédère de Mallet
Arrivée de la FN au belvédère....
...où Pétronille m'attend
En route vers Laguiole.
Après le repas c'est tout aussi beau.
Estaing et son château.
C’est trop beau, on s'arrête
Tiens un beau château (parmi tant d'autres)
Arrêt regroupement et carburant à Entraygues
Conques : la centaine de motos a pu stationner dans le vieux village. (embouteillage, bruits et odeurs garantis)
J’en profite pour contrôler les humeurs de Pétronille.
L’église est derrière nous.
Retour à Lagiuole pour la soirée: on ne pouvait pas passer sur la place sans immortaliser son fameux taureau avec cette belle paire de …motos.
Les petites vieilles ont dormi à l'abri. (bravo pour l'organisation)
Dimanche matin, les motos sont prêtes pour un nouveau départ.
Et c’est reparti:
Du côté d'Aubrac
Bonjour les vaches.
Des petites routes pleines de fleurs.
La nature à l’état pur.
Un petit arrêt pour goûter aux spécialités locales.
Et oui, l’Auvergne c’est la campagne !
Les motos sont reposées, les motards sont revigorés (est-ce bien raisonnable? Mais c'était tellement bon, d'ailleurs je n'étais pas le dernier à me resservir), et c’est reparti pour les beaux paysages.
On a envie d’y retourner tous les jours.
Et si vous n'aimez pas ça, allez donc vous entasser sur l'autoroute!
Arrivée de la FN à Fournels pour le repas (savourez le bruit du moteur)
C’est pas beau, l'Auvergne?
On arrive au château d'Alleuze...
...où les équipages feront une petite sieste.
La FN, une moto parmi tant d’autres…
…tout comme Pétronille.
On arrive à Saint-Flour, c’est la fin d’un beau rêve.
Pour ce tour d'Auvergne j'ai adopté une nouvelle technique: il m'était difficile auparavant de faire des photos pendant le trajet car le béquillage de la moto, l'extraction de l'appareil du sac à dos, la photo le rangement de l'appareil, le débéquillage... prenaient trop de temps. Cette fois-ci, j'avais le téléphone portable à portée de main et les photos sont souvent prises sans descendre de la moto, la qualité n'est pas toujours au rendez-vous, mais je pense que c'est mieux que des paroles. Je pars de chaque étape en début de groupe, au fur et à mesure de mes arrêts le groupe me dépasse et je roule ensuite à un bon rythme sans me faire rattraper par les voitures d'assistance.
Un grand merci à toute l'équipe, comme d'habitude, l'organisation était parfaite. Tandis que les chiens de berger en gilet fluo veillaient au troupeau, parfois un peu dissipé, les voitures d'assistance nous rassuraient.
Les gentils(les) organisateurs(trices) avaient tout préparé, absolument tout.