Cela faisait quelques mois que nous étions inscrits pour le 21ème "Tour d'Auvergne", organisé par "les vieux bols Arvernes". L'attente devenait insoutenable.
Le vendredi après-midi les motos, chargées sur la remorque, passent le Viaduc de Millau en direction de Parentignat où se fera le départ le lendemain.
Petite halte à l'aire du Viaduc de Garabit (on aime les viaducs !)
Préparatifs du petit matin devant le château.
Tandis que les motos sortent des fourgons ou descendent des remorques, la FN trouve une soeur de 1931 comme elle.
Près de la table où nous attend un petit-déjeuner on nous distribue les plaques du rallye, les tee-shirts, l'itinéraire, les tickets repas etc... Je sens que notre affaire se présente bien. 89 motos sont au départ.
Le départ est donné à 9 heures.
Après 39 km de campagne on fait le traditionnel arrêt casse-croûte à Ardes-sur-Couze. (C'est pour laisser reposer les motos, parait-il)
Un passager clandestin s'est invité sur Pétronille.
On a fait 66 km quand on s'arrête pour voir la cascade du Saillant. Les paysages qu'on traverse sont magnifiques, les montagnes sont fleuries, il y a des gentianes, on voit çà et là des burons isolés: c'est l'Auvergne et c'est beau.
Les motos ont 86 km dans les chaînes quand on s'arrête au Buron des Estives pour le repas de midi.
Sont-ce les secousses subies sur nos machines à la suspension rudimentaire qui nous vident aussi vite les estomacs? Ce qui est certain c'est que l'organisation du rallye connaît bien ce phénomène et a prévu le repas en conséquence: après le buffet grandiose de hors-d'oeuvre, la serveuse a amené le plat de viande à notre table et ce n'est que quand elle en a amené un pour chacun que j'ai compris que ce que j'avais pris pour un plat était une assiette individuelle... (les motos seront lestées)
Les 120 km qui nous restent à faire jusqu'au Mont-Dore, ne se feront pas sans une pause casse-croûte à Champs-sur-Tarentaine, précédée d'un arrêt "paysage" au lac du Pêcher.
Tandis que je vérifie le niveau d'huile, Gaby s'assure que je fais ça comme il faut.
Après le repas du soir à "la Prade Haute" au Mont-Dore, on s'assure que nos petites vieilles ont bien pris leur nuit.
Pétronille et la FN Partagent la même couette
Au petit matin, tandis que le sommet du Sancy commence à voir le soleil, on s'assure que la nuit s'est bien passée pour nos chères mécaniques.
Au vue de la fumée qui commence à envahir le paysage, je pense que vous entendez comme si vous y étiez la joyeuse pétarade des ancêtres qui ne demandent qu'à repartir pour une nouvelle aventure.
Premier arrêt après 10 km pour contempler les roches Tuilière et Sanadoire, (ça vaut pas le Pic St-Loup et l'Hortus mais c'est beau quand même).
29 km effectués: un casse-croûte s'impose.
On ne pouvait pas passer à Saint-Nectaire sans y faire une pause, les sacoches de Pétronille accueilleront bien volontiers un fromage local ainsi qu'un bidon d'huile "Yacco" d'époque trouvé au vide-grenier local.
La route qui nous ramène au Mont-Dore est un vrai régal, toute en courbes, revêtement de sol du genre billard, paysages de rêve, on a envie de la refaire, et ça tombe bien car après le repas au Mont-Dore on la refera en bonne partie....en descente.
Bon, on a fini de manger, on y va? Pétronille s'impatiente.
Il ne reste plus que 91 km pour rejoindre notre point de départ à Parentignat.
Arrêt près de l'église de Compains pour laisser souffler les mécaniques et rassembler le groupe.
Le retour sur Issoire avec vue sur le Puy-de-Dôme au loin a quelque chose de féérique, mais la descente dans la vallée annonce la fin d'un beau rêve.
Quelques machines presque aussi belles que Pétronille et la FN (enfin..... c'est peut-être un peu de jalousie de ma part) ont participé à ce tour d'Auvergne.
Gilet Herstall
1000 Matchless attelée
Terrot
Un phare pour éclairer même sans batterie.
Terrot 500 NS de 1929
390 km de grand bonheur pour les petites vieilles qui ont fonctionné sans défaillance, elles peuvent exhiber fièrement leur plaque de rallye, et je pense même qu'elles sont moins fatiguées que nous.
La seule chose qui me contrarie dans ces sorties c'est que Pétronille prend de plus en plus d'assurance et que sur certains tronçons j'ai du mal à suivre son rythme avec ma FN.
Un grand merci à Elisabeth et son équipe.
C'est quand le prochain tour d'Auvergne?