Les gars qui pratiquent la moto ancienne sont vraiment sympas et ne se prennent pas la tête.
L’autre jour, Philippe, dont nous avions fait la connaissance lors de….. je ne sais plus quelle sortie m’a dit : « le mois prochain on se fait une balade entre copains, c’est tout à fait informel, on se retrouve dans une guinguette du côté de Prades-le-Lez, les belles routes et les petits villages ne manquent pas dans le coin, vous êtes les bienvenus…..».
Voilà une invitation comme on les aime : simplicité, convivialité, et joie de vivre. Nous passerons à Assas, Sussargues, Galargues, Campagne, Aspères, Garrigues, St-Bauzille-de- Montmel, Guzargues…tout ça sous l’œil bienveillant du Pic-Saint-Loup.
Prades-le-Lez est à deux tours de roue de chez nous, la remorque gardera la maison tandis que nos fidèles pétaradantes sonneront le repic dans les ruelles montpelliéraines encore engourdies pour réveiller définitivement les fainéants qui auraient été tentés par une grasse matinée en ce samedi ensoleillé.
Après quinze kilomètres de cette tâche d’intérêt public bienfaitrice pour l'humanité laborieuse, nous voici arrivés à Prades.
La nuit a été courte pour la « Tobec » qui continue son dodo.
La Honda CD125 me rappelle sa sœur sportive de l’époque: la SS 125 A, ma toute première moto….sniff.
Une Guzzi Stornello ou « étourneau », car les vraies Guzzi comme je les aime ont des noms d’oiseau.
Le groupe a déjà bien roulé, on fait un rapide arrêt « regroupement » : personne ne s'est perdu, on peut repartir.
Vieux mur, vieille porte, vieille moto, jeune (?) motarde…allez, on y va.
Que du bonheur pour Pétronille et sa pilote.
Pause garrigue sous le ciel bleu….
...sur un fond de vignes….
.. .et premier plan de genêts en fleur.
La Rhonson s'énivre du parfum du romarin…
…tandis que la « Ducat » est impatiente d'en découdre avec le bitume.
La noire FN, respectable doyenne du groupe, cohabite parfaitement avec toutes ces jeunettes colorées qui avec dix fois moins de centimètres cubes vont presque aussi vite. Il faut dire qu’à leur époque la limitation par construction à 45 km/h pour les cyclos était assez….symbolique,
L’écope qui canalise l’air de refroidissement du petit Puch est une véritable œuvre d’art.
Le retour vers Prades se fait par une petite route qui serpente entre vignes et garrigue, les parfums de romarin et de frigoule en fleur se mêlent aux délicieuses odeurs de nos échappements… Les asphodèles dressent leurs fleurs blanches, la vie est belle.
La boucle est bouclée, sur fond de Pic-Saint-Loup et d’Hortus, la FN savoure ce moment de bonheur.
Un seul mot Philippe: "merci".