La balade des vendanges, c’est « LA » sortie annuelle organisée par les "lutins motocyclistes", tout le monde y est invité, la presse spécialisée en parle….à ne rater sous aucun prétexte !
C'est pour nos deux vieilles l’occasion de la transhumance : on part tôt de Brusque sur la remorque (dur dur le réveil et le brouillard à la croix de Mounis) et le soir on rentre à Montpellier non sans avoir tricoté de la bielle pendant une centaine de kilomètres du côté des vignes.
Ce fut, l’année dernière, notre premier contact avec ces joyeux lutins et la FN y avait fait piètre figure à cause d’un robinet d’essence aussi joueur qu’incontinent qui l’avait laissée sur le carreau : j’avais une revanche à prendre.
Après un départ de Maraussan et une petite boucle par Cazouls-les-Béziers, nous irons vérifier si les vignes du faugérois ont été vendangées dans les règles de l’art.
Vous commencez à les connaître, vous vous douterez donc que nos joyeux lutins ont fait tout pour que le premier acte avant le départ: accueil-convivialité-mise-en-condition-stomacale.....soit dignement accompli.
C’est parti, la bonne cinquantaine de mémères toutes fébriles pétaradent et fument abondamment, il y en a pour les yeux et pour le nez: c'est le bonheur!
Un premier arrêt tout près d’un pont submersible et son ruisseau vert de cressons.
La vendange a été bien faite, ça va.
Quand le groupe s’arrête à l’intersection d’une grande route en attendant que la voie soit libre, ça fait une peu pagaille !
Elle est trop sympa la petite vigne, je laisse le groupe filer le temps d'une photo.
J’ai rattrapé le groupe, (à l'odeur.....et en faisant de folles vitesses !) ça me laisse un peu de temps pour vous faire partager le paysage.
Et dire que certains croient que dans l'Hérault il n'y a que des vignes immenses qui produisent un vin tout juste bon pour le vinaigre!
Le comportement de la FN à vitesse soutenue sur ces petites routes ne finit pas de m’émerveiller, elle est à la fois stable et maniable, sans mouvements parasites, bref, un régal.
Parfois on fait un rapide arrêt regroupement. Le petit sourire en coin de Pétro’s lady en dit long sur son intention de ne pas se laisser griller au redémarrage par la Puch fraîchement restaurée comme un vrai bijou.
On souffle un peu.
Le dernier kilomètre qui nous ramène à Maraussan est parcouru sur la voie rapide, "Pétronille y a accroché le nonante* » me dit fièrement sa cavalière. (* ma belge FN est en train de déteindre sur elle)
Quelques machines comme je les aime :
Motoconfort culbutée et ses ressorts de soupapes en épingle
Terrot
Motobécane avec un avertisseur digne de ce nom
(comme si son moteur ne faisait pas assez de bruit!)
A l'arrivée Tim nous a présenté un beau bijou: Soyer de 1924
A l'époque, le principe de précaution existait déjà et on savait prendre les consommateurs pour des déficients mentaux!
La salle du banquet final était bien décorée.
Au fait, la 4° en partant de la gauche….ben oui !
(de fins connaisseurs ces lutins, ils savent reconnaitre les belles choses)
La balade des vendanges, c’est quand même mieux quand c’est vécu en chevauchant une moto dont le robinet d’essence fonctionne bien !