Cette année les « Vieux Bols Arvernes » nous ont proposé une virée en Haute-Loire sur la route des Sucs et des Crêtes autour du Mézenc.
Beau programme et ce ne sont pas les quatre heures de remorque à parcourrir sous la pluie qui auraient réfréné nos motos, même si la FN devait manifester quelques petits caprices bien vite réglés après cette douche prolongée.
Le rassemblement des cent-vingt pétoires s'est fait au moulin de la Barrette à Blavozy, tout près du Puy, la brume et l’humidité avaient aussi été invitées.
Il y a du beau monde, allez quelques bijoux juste pour vous mettre l'eau à la bouche, mais, c’est promis, je vous en montrerai d’autres plus tard.
Samedi matin cent-trois kilomètres nous mèneront à Saint-Pierreville.
La météo nous promet que le brouillard ne tardera pas à se lever pour laisser la place au ciel bleu, les vêtements de pluie seront donc jugés superflus, il faut dire que Pétronille et sa cavalière aiment beaucoup voyager en harmonie chromatique parfaite.
Et c’était le bon choix car après seulement quelques kilomètres le bouillard bien dense que nous avions traversé tout la-bas au loin n'a été qu’un petit mauvais souvenir dès qu’un peu de hauteur fut atteinte.
Alors, on roule, on contemple le paysage et c’est beau. (diaporama)
Parfois il faut donner un petit coup de poussette pour aider un copain à repartir.
Mais après une première mise en roues il faut bien ravitailler les bonhommes, à Fay-sur-Lignon nous avons été accueillis fort dignement.
Et comme je me suis attardé à faire des photos, Pétro's lady a pu filmer mon arrivée.
Il était discret mais il veillait au grain, la municipalité était-elle inquiète? Toutes les motos étaient bien réglées, il se dit même que l’air était plus pur après notre passage qu’auparavant.
Et puisque c’est beau, on continue.
Une descente avec un pourcentage affolant et une épingle à cheveux tous les trente mètres, j'aime bien les montagnes russes!
Le Cheylard : sachez que si le tour d’Auvergne des vieilles motos passe par chez vous, faites le plein de carburant avant son passage, sinon vous risquez d’attendre longtemps !
Toujours dans les derniers, photos obligent, je m'engouffre sur la "pit lane" en plein surrégime pour ne pas perdre de temps au ravitaillement.
Peu après, c'est la vallée de l'Erieux toute en courbes puis un tunnel... le trou noir... une moto avec son pilote que je distingue trop tard dans le noir .. une acrobatie d'évitement... et cette voiture que je viens à peine de doubler,sûrement trop large pour les éviter...panique... s'arrêter pour aller au secours et prévenir les suivants ou dégager le passage...dans le noir et l'affolement je finis ma course en me frottant contre la paroi du tunnel, le blouson et le guidon en garderont la trace mais la FN reste sur ses roues et moi je reste sur sa selle...
Plus de peur que de mal, la voiture s'est arrêtée à temps, le motard n'est pas blessé et repartira comme si rien ne s'était passé!
A Ste-Pierreville le repas servi à L’Ardelaine me fera oublier mes émotions..
Assez mangé, c’est trop beau on en veut encore, ça tombe bien, soixante-trois kilomètres nous attendent jusqu’aux Estables. (diaporama)
Et voici le tant attendu Mont Gerbier-des-Joncs.
Petite frayeur lors du contrôle du niveau d’huile de la FN : pas une goutte sur la jauge ! (j’en arrive à me demander si j’avais bien fait le niveau avant de partir car sa consommation sera normale sur le reste du trajet) Heureusement le bidon de réserve est bien là.
Mais nous ne sommes pas encore arrivés et puisque c’est toujours aussi beau, je vous en fais profiter. (diaporama)
Arrivées aux Estables, les motos sont prêtes pour la nuit qu’elles passeront sous leur couette.
En fin de soirée un gros nuage s'invite à la fête...
Au petit matin, quand on a ouvert la fenêtre de la chambre, on a vu (?) ça !
Mais il en aurait fallu beaucoup plus pour nous clouer sur place.
Cette fois-ci vous noterez comme la tenue vestimentaire de Pétro’s lady a été plus en accord avec la verte campagne qu’avec la robe de sa moto.
Après quelques kilomètres l’horizon s’est un peu dégagé.(Désolé pour certaines photos à contre-jour, mais quand Pétronille a son phare allumé c'est pire que le soleil de face :) ). (diaporama)
Nous repassons auprès du Gerbier des Joncs, il n'est pas très bien révéillé, il a encore son bonnet de nuit sur la tête.
Mais……ça fait bientôt deux heures qu’on n’a pas mangé ! A Sainte-Eulalie cette erreur sera réparée comme il se doit à la ferme de Clastres en chaume.
Je constate au passage qu’une « rustine » de mon pot d’échappement, pourtant si élégamment réparé, est éprise de liberté, je l’enlèverai définitivement pour ne pas risquer de perdre cette pièce que j'avais amoureusement façonnée avec mes petits doigts et mes petits outils.
Les estomacs sont pleins, on repart.
Regroupement au Lac d’Issarlès.
Tiens, une grand-mère de Pétronille avec sa fourche à parallélogramme.
Pour un euro, t’as plus rien mais pour quatre Dollars t’as quatre belles motos.
Ça fait longtemps qu’on n’a pas roulé : en route. (diaporama)
Enfin de retour aux Estables, ca faisait longtemps qu’on n’avait pas mangé !
Jusqu’à maintenant seule la pluie nous avait manqué, ce fut chose faite l’après-midi pour les quarante kilomètres restants et quelle pluie !
Après une certaine….confusion à Moudeyres au village de chaumières où la FN a pas mal « piétiné », qui plus est sous cette pluie tenace, son allumage a manifesté son mécontentement par quelques ratés.
J’ai quand même pu voir l’église de Saint-Pierre-Eynac entre les gouttes.
Comme promis et pour vous remettre de cette indigestion de FN et de Pétronille, voici quelques bécanes qui m'ont bien plu. (diaporama)
A peine fatigués mais comblés, nous chargeons les motos sur la remorque et sous la pluie avant de faire des « adieux » émouvants à toute cette bande d’amis en attendant l’année prochaine.
Comme d'habitude la qualité de l'organisation n'a eu d'égale que la beauté des paysages traversés, nous reviendrons!