"A la découverte du Sancy", c'est ainsi que "Les Vieux Bols Arvernes" ont baptisé cette vingt-sixième édition de leur traditionnel tour d'Auvergne.
Cette année c'est la ville Champeix qui a été désignée pour être réveillée au son et aux parfums de cent-dix-sept pétoires d'un autre âge.
Il faut réserver sa place à temps pour pouvoir user les flancs des pneus dans les virages, époumoner les moteurs des vieillottes dans les montées, affoler les bielles dans les longues descentes ou tout simplement et bien plus sagement, profiter de l'air pur des montagnes qui est aux carburateurs et à nos poumons ce que la Volvic est à notre bien- être (enfin, ça, c'est ce qu'ils disent mais moi, je ne l'ai pas goûtée).
Les trois-cent-cinquante kilomètres répartis en quatre étapes auront de quoi nous remplir la tête de souvenirs de routes joueuses et de paysages magnifiques.
La météo.......en fait je ne sais pas pourquoi je parle de la météo, elle dit n'importe quoi, et ce ne sont pas des prévisions alarmistes qui décourageraient des vieux fous qui veulent rouler entre copains et faire honneur à ces Vieux Bols Arvernes.
En ce samedi matin une animation inhabituelle réveille la ville de Champeix, je fais un premier tour rapide des participants et commence à jouer de l'APN.
C'est parti sous le ciel bleu pour le Mont-Dore en passant par Aydat et Orcival.
Cent-dix-sept bécanes garées à côté du lac d'Aydat, ça fait du monde.
Je profite de l'arrêt pour saisir d'autres beautés.
Quand la route prévue est barrée par des travaux ça fait un joyeux "bordel" (n'ayons pas peur des mots).
Un contournement est trouvé, la campagne est toujours aussi belle. Sachez que la première photo a failli envoyer votre serviteur et sa moto cul par-dessus tête à cause de ce foutu trou sur le bas-côté sournoisement caché par l'herbe haute, juste là où je posais mon pied, mais je suis prêt à prendre les risques les plus fous pour vous faire partager mon bonheur en photos.
Orcival: l'attrait de la basilique sera-t-il plus fort que celui de la table dressée de gourmandises locales? (de toute évidence il y a eu des priorités: dans une heure la basilique y sera encore, mais restera-t-il du saucisson?)
Et comme je n'ai pas encore vu toutes les motos, mon téléphone APN va encore être souillé par les empreintes de mes doigts bien graissés par la cochonnaille.
Après le lac de Guéry, le Mont-Dore et la Prade Haute où nous aurons le repas ne sont plus très loin.
A chaque arrêt je découvre d'autres merveilles.
C'est reparti pour une boucle qui nous mènera à Besse-et-St-Anastaise, Saint-Donat et La Bourboule.
Arrêt regroupement car, paraît-il, il y a un beau panorama, en fait, à part ma FN il n'y avait rien d'intéressant à voir !
Vous l'aurez compris, la grisaille et le brouillard nous ont accompagnés, mais ça fait souvent partie du charme de ces paysages.
Quand un collègue a un problème il est d'usage de donner un coup de main, mais pas à n'importe qui, l'esprit de méfiance ou vengeance est parfois trop fort, même si "embrasser un flic" est devenu à la mode depuis peu.
L'arrivée à Saint-Donat pour une pause rafraîchissement se fait en ordre dispersé. Quand tout est trop bien organisé, il suffit qu'une petite flèche de rien du tout ait été oubliée pour que les moutons de Panurge soient perdus.
Pétronille a calé lors d'un arrêt et le redémarrage a été laborieux me dit-elle, un petit examen et ....horreur, le carter d'allumage est déboîté, deux vis trop séduites par les routes auvergnates ont décidé d'y rester à tout jamais et l'unique troisième vis était sur le point d'en faire autant ! Un serrage énergique et le reste du périple sera effectué ainsi. (Motobécane aurait pu faire l'économie de ces deux vis au filetage exotique).
Nous nous arrêtons régulièrement pour nous assurer que le carter d'allumage reste bien en place, ensuite je n'y penserai même plus.
Nous faisons ensuite un détour pour profiter du panorama à cent-quatre-vingts degrés à la Banne d'Ordanche.
La boucle est bouclée sous le soleil, c'est beau.
Les motos n'ont pas fait les folles pendant longtemps sous leur couette avant de s'endormir, il leur fallait un gros dodo bien mérité.
Dans l'attente du départ je saisis quelques participantes.
Pas de pluie mais le ciel est bien gris pour aller jusqu'à Champs-sur-Tarentaine en passant par Cros et Saint-Genès-Champespe.
A Cros, ce n'est pas parce que les estomacs le réclamaient, mais......c'est tellement bon pour notre cholestérol, et puis, ça m'a laissé le temps de découvrir qu'il y avait encore d'autres belles motos.
Ne croyez pas que notre vie n'est faite que de saucisson et de Saint-Nectaire, parfois on roule, d'ailleurs il reste une quarantaine de kilomètres à faire avant la prochaine table.
Quatrième et dernière étape: Condat, Besse-et-Saint-Anastaise où nous visiterons la cité médiévale.
Tiens, j'en avais oublié deux....et certainement d'autres encore !
Comme d'habitude l'organisation a été à la hauteur des paysages visités, nous reviendrons.