Je n'en étais pas fier de ce RAL 6037 que j'avais pris pour le vert du British Racing Green, mais qui était en réalité un vert terriblement "flashy" tout à fait incongru et irrespectueux pour la vénérable dame qu'est l'ULtima. Je rappelle que lors de sa sortie de grange il ne restait pas le moindre millimètre carré de peinture sur les garde-boues pour pouvoir identifier la teinte d'origine.
Corriger le tir était prévu de longue date mais d'autres mises au point étaient bien plus urgentes : peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse, il me tardait avant tout de la voir rouler. De plus cette touche d'originalité ne déplaisait pas à Pétronille qui aimait bien ce pied de nez fait au "qu'en dira-t-on".
Les railleries et les commentaires, (surtout ceux qui venaient de gens qui n'ont jamais restauré une moto), je m'en moquais comme de ma première soupape mais je voulais "mon" vert anglais, celui que je croyais avoir choisi.
Après un peu de recherches j'ai compris que c'est le RAL 6005 qui correspond le mieux à ce "British Racing Green" , appellation qui a connu de nombreuses interprétations au cours du temps et suivant le marques d'automobiles qui l'utilisent.
Démontage, nettoyage, ponçage au 600 à l'eau, dégraissage au diluant et application du RAL 6005 en bombe polyuréthane bi-composant PU2K. Je reste fidèle à une finition satinée que je trouve plus discrète que le brillant.
La grisaille du ciel n'incite pas à la photo en milieu naturel, la voici dans mon "studio".
Je la préfère comme ça 🙂