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21 novembre 2023 2 21 /11 /novembre /2023 19:28

     "Une boucle de plus de 1000 kilomètres au départ de Ouarzazate en passant par  Agoudal, le plus haut village du Maroc en plein Haut Atlas en communion totale avec la population locale et loin de tout piège à touristes" .... Comment résister à l'invitation de Valérie et Thierry, d'autant plus qu'ils nous ont proposé de jouer les prolongations à Aoulouz, le village où ils ont un pied-à-terre et plein d'amis ?

     Une fois n'est pas coutume, ce ne sont pas nos fidèles vieilles machines qui seront mises à contribution mais des "brêles" de location par peur de renouveler une douloureuse expérience de blocage en douane des motos anciennes. C'est ainsi que 15 bons copains se sont réveillés à 2 heures du matin pour gagner l'aéroport de Marseille avec l'envie de profiter à fond de cette aventure, à l'arrivée au Maroc, Abdellah, grand ami de nos organisateurs, nous a rejoint pour faire tout le périple avec nous ... et bien souvent nous aider dans certaines situations.

    Le premier contact avec nos "brêles" fut assez déroutant : des machines comme on en voit par centaines dans ce pays, kités à 110 cc : pas de commande d'embrayage mais des vitesses au pied, une commande d'accélérateur pas progressive du tout, des pédales inversées (par rapport à nos vieilles) et une mises au point ... quelque peu perfectible. Les pauvres ne se doutaient pas qu'elles avaient signé pour plus de 1000 km dont une partie sur des pistes ou routes très défoncées, le reste étant fait "poignée dans le coin".

Le Maroc, novembre 2023.

     Itinéraire : une carte vaut mieux qu'un long discours, à chaque jour sa couleur.

 

Le Maroc, novembre 2023.

     Lundi 30 octobre : nous allons chez Yacob à Tamnougalte près de Agdz, (72 km)

     Après un réglage de soupape la moto de Nathalie démarre enfin, à nous les grands espaces. Waouh!!! que c'est beau !

Le Maroc, novembre 2023.

    Dix kilomètres et une première crevaison, la moto est chargée, du côté de Aït Saoun, Pétronille, pas encore très à l'aise sur sa drôle de machine profite de l'occasion pour l'échanger et continuer avec l'assistance.

Le Maroc, novembre 2023.

     C'est reparti et je n'échangerai pas ma place contre un bout de saucisson. (Ohhh!)

Le Maroc, novembre 2023.
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     Même sans moto, Pétronille (c'est écrit sur son tee-shirt) est presque aussi belle que le paysage.

Le Maroc, novembre 2023.

     Nous arrivons à Tamnougalte. et accédons à l'auberge par un chemin plus conçu pour les ânes que pour nos deux-roues.

Le Maroc, novembre 2023.
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    Le coffre du véhicule d'assistance était archi rempli de nos bagages mais on a trouvé une petite place pour la moto en panne, la crevaison sera réparée par un mécano local pour trois franc six sous.

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     Mardi 31 octobre matin : visite de la casbah et de la palmeraie.

     La casbah construite en pisé au 17ème siècle, est un labyrinthe de ruelles et de pièces sombres, on y trouve des quartiers juif, berbère et paysan, tout ce petit monde y cohabitait en parfaite tolérance. Le pisé, essentiellement de la terre compactée, nécessite de fréquentes et coûteuses réparations, ce qui explique pourquoi de nombreuses parties sont aujourd'hui en ruine.

Le Maroc, novembre 2023.
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     La fraîcheur de la palmeraie verdoyante contraste avec la sècheresse environnante. Le tant attendu "palmier à citrons" ne produit pas d'agrumes mais ses "six troncs" sont chargés de dattes, il nous a bien eu ce guide farceur !

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     Mardi 31 octobre après-midi :  57 km sont au programme, nous irons à la casbah Ennakb à Nekob.

     Le road-book ne comporte qu'une ligne, les étendues désertiques sont belles, nous faisons notre première expérience de passage d'oued vicieux : de loin il semble que ce n'est qu'une petite trainée de sable qui traverse la belle route .... mais il a su calmer définitivement les ardeurs des acrobates involontaires.

Le Maroc, novembre 2023.
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     Voici la Casbah Enakb.

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     Mercredi 1 novembre : nous allons à l'auberge Iriki à Tinehrir, 109 km sont au programme.

     Une belle lumière éclaire la ville avant le départ. Nous allons monter au col Tizin Tazaret à 2300 mètres d'altitude.

 

Le Maroc, novembre 2023.

     Peu après le départ, je sens un guidonnage inquiétant mais après quelques bons coups de pompe le pneu retrouve sa rigidité et tout rentre dans l'ordre, pourvu que ça dure !

 

Le Maroc, novembre 2023.
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    Arrivés au col, nous faisons une bonne pause et une balade à pied.

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     Tagine chèvre à midi chez Bartin à côté des cultures de safran.

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     Petite pause et fin du parcours.

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     Tinehrir au loin.

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     A l'auberge Iriki à Tinehrir nous jouissons d'une vue magnifique sur la palmeraie.

Le Maroc, novembre 2023.
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     Petite balade dans la palmeraie et la casbah.

Le Maroc, novembre 2023.
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     Jeudi 2 novembre : après 115 km nous arriverons à l'auberge Amellagou à Amellagou.

 

     Le soleil se lève au loin, le 4x4 est bâté, nous remontons la ruelle du village, à nous les grands espaces.

 

Le Maroc, novembre 2023.
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     Nous voici dans les gorges étroites du Todra, les filles se parent des couleurs locales (il manque Françoise et Cathy).

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    Le barrage de Toudgha Dam est tout récent, il n'attend plus que la pluie pour se remplir ......

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     Repas à " l'Auberge Camping panoramique", un bidon bleu, un bidon rouge, c'est la station service.

Le Maroc, novembre 2023.
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     Un peu de route et une pause au milieu de nulle part en attendant la réparation d'une couronne desserrée et d'un cale-pied qui a perdu ses vis (d'autres motos servent de banque d'organe !)

Le Maroc, novembre 2023.
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Si vous n'avez pas compris que la traversée d'un oued impose un peu de prudence voyez l'état de la route !

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     Peu après le départ c'est à mon tour de crever, qui a dit qu'il n'y avait pas de place dans le coffre ?

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     Je prends ensuite la machine de Pétronille et me rend compte qu'elle a besoin d'un peu de mise au point.

     Voici enfin un peu d'eau et encore de belles gorges.

Le Maroc, novembre 2023.
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     A Assoul nous trouvons sans difficultés deux mécanos pour réparer tout de suite ma crevaison et faire un toilettage du carburateur et de la bougie de Pétronille qui du coup marchera bien mieux, mon porte-monnaie s'est allégé de trois euros.

Le Maroc, novembre 2023.
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     Plein "à la main"quelque peu folklo de toutes les motos à Amelagou.

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     Vendredi 3 novembre : nous irons visiter le village de Tahemdounte à 15 km, le retour se fera de nuit.

    Après un peu de route nous arrivons au petit village d'Ahmed.

 

Le Maroc, novembre 2023.
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    C'est autour d'un thé et de succulentes dattes qu'Ahmed nous explique le fonctionnement de son association dont le but est d'aider les gens de son village, en particulier les femmes en leur donnant une activité.

    C'est beau mais extrêmement pauvre, l'école très colorée comme c'est souvent l'usage paraît perdue au pied de la montagne. Des cailloux plantés et bien rangés ? C'est le cimetière .

 

  

 

Le Maroc, novembre 2023.
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     Ahmed nous fait visiter son village et la palmeraie bien maigrichonne, la sécheresse qui s'installe a fait fuir ne nombreux villageois, il n'y a plus ni vaches ni moutons, ni lapins dans les  maisons par manque de nourriture tant la terre est sèche.

 

Le Maroc, novembre 2023.
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     Il n'empêche que ces pauvres gens, qui se trouvent otages du changement climatique alors qu'il n'ont jamais émis le moindre gramme de CO2 de leur vie, vous accueillent pour un tagine à midi et un couscous le soir, tout cela préparé sur un feu de bois dans une minuscule cuisine surchauffée et mal aérée par les femmes dont le sourire en dit long sur leur hospitalité.

    A la tombée de la nuit tandis qu'un serpent lumineux trace la route du retour, beaucoup de questionnements se bousculent sous les casques. Ce fut un moment fort de ce périple.

 

     Samedi 4 novembre : c'est à 2400 mètres d'altitude, à Agoudal, à l'auberge Afoud que nous passerons la nuit après 147 km.

     L'étape sera longue et les postes à essence rares, nous retournons à la station folklo pour remplir les réservoirs à ras-bord, ainsi que quelques bouteilles.

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     A nous les grands espaces.

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      On trouve parfois un peu d'eau et de verdure.

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     La route devient ensuite plus difficile, lors de l'arrêt pique-nique nous vidons les bouteilles d'essence dans les réservoirs.

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     Tiens, un épicier ambulant, nous renouvelons notre stock de confiseries pour offrir aux nombreux enfants qui nous saluent au bord des routes ... quitte à faire parfois irruption de façon inattendue sur notre trajectoire.

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     En route pour Agoudal, après la nature sauvage on retrouve un peu de verdure.

 

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     Peu avant l'arrivée, l'essence nous est apportée à domicile par un livreur à moto.

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     Traverser Agoudal est une petite épreuve, toute tentative d'arrêt photo déclenche une nuée de gamins en manque de bonbons ou sucettes, Xavier y fait un arrêt forcé pour cause de biellette de sélecteur cassée .... mais très vite ressoudée. L'auberge Affoud où nous passerons la nuit à 2400 mètres d'altitude est toute proche.

 

     Dimanche 5 novembre : nous allons à Aït Youl à côté de Boumalne Dadès à l'auberge "les Jardins de Dadès"

     Il fait bien frisquet au moment du départ ce qui n’empêche pas les femmes laborieuses d'aller dans les champs.

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     C'est une belle route toute neuve qui nous amène au col à 3000 mètres d'altitude.

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     Aussitôt passé le col .... c'est la piste : 20 km de trous et de bosses, nos "brêles" ne sont pas vraiment faites pour ça, peu importe, le paysage est sublime.

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     Nous retrouvons la civilisation et "l'Auberge des Amis" à Tafkert où les tagines nous attendent.

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     Si vous n'aimez que la morne plaine, n'allez pas à Boumalne Dadès.

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     Nous voici à "l'Auberge des Jardins de Dadès" à Aït Youl à côté de Boumlane Dadès. La soirée sera l'occasion de retrouver un groupe de copains qui font eux aussi un périple dans la région mais sur de vraies motos.

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     Le lundi 6 novembre est un jour férié au Maroc dédié à la "marche verte" pour revendiquer la propriété du Sahara Occidental. Journée de repos pour les motos et farniente pour les pilotes.

     Nous visiterons la palmeraie et la vieille casbah le matin et, après un repas à Boulmane Dadès nous irons voir une cascade toute proche.

Le Maroc, novembre 2023.
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     Et bien sûr comme chaque soir nous tiendrons notre "réunion" pour faire le debriefing de la journée mais ne le répétez pas. 😀

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     Mardi 7 novembre : on va à Skoura qu'on atteindra après 78 kilomètres.

     Il fait bien frisquet au petit matin, le coupe-vent n'est pas superflu.

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     Après 30 kilomètres de route bordée d'habitations, nous somme en pleine vallée des roses pour prendre un café.

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     Encore un peu de désert et nous arrivons chez "Le Patron Barbu" à Skoura, village très animé où cohabitent motos, autos, trois-roues, vieilles Mobylettes, ânes ...

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     L'auberge de Ben Moro n'est qu'à trois kilomètres, nous aurons l'après-midi pour visiter la casbah toute proche.

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     La casbah se trouve de l'autre côté du vaste oued tout sec.

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     Mercredi 8 novembre  : après la visite de Aït Benadou nous irons à Fint, nous aurons fait 108 km.

     Tandis que l'auberge s'illumine au soleil levant, nous pouvons voir au loin la neige sur le Haut Atlas, nous somme partis d'Agoudal à temps !

Le Maroc, novembre 2023.
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     Une pause, la montagne enneigée est déjà loin.

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     Le long de la route les marchands de poteries rivalisent de fierté avec de superbes expositions... et les touristes y laissent quelques dirhams.

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     Après une pause à Ouarzazate pour changer ce qu'il restait de la soupape sur la moto de Nathalie (une formalité pour un mécanicien local), la descente sur Aït Benadou offre un beau panorama.

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     Ce n'est pas le premier minaret que nous voyons habité par un nid de cigognes.

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     Petite balade dans la ville, avec Françoise et Xavier nous montons au pas de course tout en haut de la ville.

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          Il y a longtemps que je n'avais pas crevé, après la désormais routinière opération de vidage des bagages, mise en place de la moto et bourrage des sacs au chausse-pied, je ferai la fin du parcours jusqu'à Fint en passager du scooter d'Eric, en particulier sur les derniers kilomètres de piste où on ne sait pas s'il vaut mieux éviter les trous ou les bosses, cela manquait à mon expérience.

      Au début la piste était presque facile, puis il a fallu prendre le chemin défoncé à droite pour arriver à 'l'Auberge de la Roche Noire".

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     C'est à la lueur d'une lampe électrique qu'un mécano improvisé changera ma chambre à air en échange de quelques petits dirhams, l'une des nombreuses rustines s'étant décollée, la vieille chambre n'était vraiment pas récupérable.

 

     Jeudi 9 novembre : visite de Tazenhardt et retour à Fint après 106 km.

     A la lessive tard dans la soirée, au four à pain très tôt le matin, les femmes discrètes veillent à notre confort, belle leçon de générosité !

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    Un peu de piste et nous arrivons à la grand-route.

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     Tazenhardt où nous avons mangé dans un café berbère est très animée, le marché est très coloré, par contre les moutons vivants attachés et suffocants dans la terre poussiéreuse, on s'en serait passé volontiers, âmes sensibles s'abstenir.

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     Le retour à Fint se serait passé sans encombre si Pétronille ne s'était pas cru sur sa Tobec à l'entrée d'un virage : quand on freine avec le sélecteur ça marche moins bien ! Rien de grave, une petite chute presque à l'arrêt, ce qui n'a pas ému les deux femmes et leur âne surchargé.

     Nous avons trouvé ensuite la belle route déserte jusqu'à Fint.

Le Maroc, novembre 2023.
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     Vendredi 10 novembre : après une visite de l'oasis et des ruines de la casbah nous retournons à Ouarzazate à 15 km pour restituer les motos.

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     Ouarzazate n'est pas loin, la centrale solaire dont la tour surchauffée brille de mille feux nous indique le chemin.

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     C'est stupéfaits et quelque peu horrifiés que nous avons aidé le loueur à entasser les motos qui venaient d'accomplir plus de 1000 kilomètres les unes sur les autres dans une bétaillère pour retourner à cinq heures de route de là en pleine nuit .

Le Maroc, novembre 2023.
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     Le reste du séjour est un peu hors sujet par rapport à la vocation de ce blog puisqu'il n'y est plus question de machines "faites pour rouler",  mais voici un pot pourri de notre activité pendant les prolongations.

     Après la visite visite de Ouarzazate, souk et casbah, nous avons été hébergés chez Valérie et Thierry à Aoulouz, ville absolument pas touristique où la "communion" avec la population locale a été très enrichissante, nous avons fait une belle balade dont 30 kilomètres de piste en voiture non loin de l'épicentre du dernier tremblement de terre, et, pour clôturer ce périple, nous avons visité Taroudant avant d'embarquer à Agadir.

   - atelier de mécanique dans la rue

   - moulin à argan (les arganiers sont très nombreux dans la région d'Aoulouz)

   - rues de Aoulouz et cordonnier servant le thé

   - forgeron

   - tentes pour abriter les victimes du tremblement de terre

   - balade sur la piste au nord de Aoulouz

   - Taroudant et son souk.

Le Maroc, novembre 2023.
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     Quelques réflexions qui n'engagent que moi.

     Je ne suis pas un grand voyageur et je dois avouer que j'ai beaucoup appris du contact avec ce "Maroc profond" qui ne connaît pas les mots "agressivité" et "méfiance". La volonté de bien accueillir "l'autre" et de bien le servir passe au-dessus de tout, même les plus démunis ont la théière facile en signe d'amitié et d’accueil spontanés.

     Une panne d'essence ou autre, même au milieu de nulle part ? "Machi mouchkil" (pas de problème), le téléphone (arabe) bien plus efficace qu'internet vous amène le bidon d'essence ou vous indique un réparateur proche. Un billet de 50 dirhams tombé du sac dans un magasin ? "Machi mouchkil", il y a toujours quelqu’un pour vous le ramener. Vous cherchez du charbon de bois ? "Machi mouchkil", le premier venu vous accompagne dans un endroit improbable et vous offre ensuite un sac pour ne pas vous salir les mains, même les nombreux chiens errants sont doux comme des agneaux, des exemples  comme ceux-ci je pourrais en énumérer des tas, allez encore un autre : avez-vous vu un cordonnier dans son échoppe de deux mètres carrés vous offrir le thé à la commande de vos babouches et remettre le couvert avec en plus pain maison et de l'huile d'olive lors de la livraison ?

     Je dois avouer que l'extrême pauvreté de certaines personnes qu'on aurait envie d'aider m'a mis mal à l'aise, même si leurs yeux brillaient de cet omniprésente volonté de bien nous accueillir.

     De même la condition des femmes souvent serviles me gêne, elles obéissent à une 'règle du jeu" ancestrale, elles semblent parfaitement respectées mais travaillent dans l'ombre et sans gloire.

    Que dire des nombreux enfants heureux de nous lancer spontanément en toute situation un :  "bonjour ça va?" tout à fait sincère.

    Si le non respect de nos innombrables normes de sécurité infantilisantes vous fait peur, passez votre chemin, la circulation désordonnée, la prise électrique sous le robinet d'eau (qui ne coule pas toujours quand on l'ouvre), les brêles de location qui ne résisteraient pas au contrôle  le plus laxiste, les conditions de travail d'une autre époque, les vieilles mobylettes surchargées pilotées en babouches et sans casque .... la liste serait longue, tout cela fait partie du paysage.

     Si le Maroc ne vous attire que parce que "ça coûte moins cher" et que vous ne comprenez rien à ce que je viens d'écrire, vous ne méritez certainement pas ce "Maroc profond", contentez-vous de vous entasser dans les zones touristiques plus riches, l'indice de masse corporelle des gens et la qualité de leur dentition ne heurteront pas votre sensibilité.

    Je me contenterai de remercier sincèrement Valérie et Thierry de nous avoir fait découvrir ce monde.

 

    

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9 octobre 2023 1 09 /10 /octobre /2023 20:36

     Et oui, les vieilles machines demandent un peu d'entretien en particulier le graissage des différentes articulations.

     C'est peut-être dû à ma radinerie chronique qui m'incite à n'avoir que du matériel pas cher mais je suis régulièrement agacé par ma pompe à graisse qui envoie plus de graisse à l'extérieur qu'à l'intérieur des graisseurs, je parle des graisseurs du type Técalémit.

     J'ai quand même bien l'impression que nombreux sont ceux qui sont confrontés à ce problème. Cela valait bien une prise de tête pour trouver une solution.

   Ma pompe de marque PRESSOL est "made in Germany" .... "Deutsche qualität" ???

 

     Démontons l'embout pour en comprendre le fonctionnement.

     La graisse sous pression pousse un piston percé contre l'extrémité du graisseur pour assurer l'étanchéité, le piston pousse une douille et resserre les mors emprisonnant ainsi l'extrémité sphérique du graisseur.

 

     Problème : le piston, en matière plastique, et l'alésage dans lequel il coulisse ont un très mauvais état de surface, le montage n'est pas étanche, c'est par là que ça fuit.

 

     Solution: rectification fine de l'alésage et logement d'un joint torique dans le piston.

 

     Et voici le résultat.

 

     Plus une goutte de graisse gaspillée, quel bonheur!

     J'aurais probablement pu aller plus loin en rendant sphérique concave la zone d'appui du piston contre le graisseur, ce qui aurait certainement permis plus d'inclinaison possible entre manchon et graisseur.

     Au fait et si j'examinais cette antique mais authentique pompe Tecalémit qui, elle aussi, envoie plus de graisse à l'extérieur que dans le graisseur?

 

    Elle comporte un vrai piston métallique équipé d'un vrai joint en caoutchouc hélas devenu dur comme du bois d'où le manque d'étanchéité. Sa porté contre le graisseur est sphérique.

     Il a suffi de remplacer le vieux joint de section carrée par un empilement de deux joints de section ronde et la voilà partie pour un tour.

 

     Je sens que je vais diviser par dix ma consommation de graisse.

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8 juin 2023 4 08 /06 /juin /2023 18:25

     Sur l'Ultima la couleur de la bougie après un fonctionnement à forte charge est révélatrice d'un mélange extrêmement pauvre. Sur ce type de carburateur il n'y a pas d'autre solution que d'augmenter le diamètre de l'unique gicleur. Un essai de principe en obstruant partiellement l'entrée d'air comme l'aurait fait un volet de starter a prouvé que la bougie prenait alors une couleur brun normale.

    Le carburateur de marque Ultima utilise un gicleur de forme très spécifique, en trouver un échantillonnage de valeurs différentes pour faire des essais relève de l'utopie, seule solution : l'alésoir (puisqu'il s'agit d'enlever du métal)

     J'ai voulu ici rappeler quelques "trucs" qui peuvent aider dans ce type d'opération en évitant de faire n'importe quoi.

     Pour information le gicleur débite directement l'essence non émulsionnée dans la veine gazeuse, il est marqué 24 .

 

    On peut penser qu'à l'époque de ce carburateur les gicleurs étaient contrôlés en débit et non en géométrie mais le marquage, ici 24, correspond sensiblement au diamètre du calibrage en millième de pouces.  (je rappelle qu'un millième de pouce est égal à 0.0254 mm) .

   Comment vérifier si ce gicleur n'a pas déjà été "bidouillé" autrement dit que son diamètre est bien très proche de 24/1000 de pouce quand on ne dispose pas de piges de mesure ? On va simplement utiliser la conicité d'un alésoir qu'on posera sans effort dans l'alésage et on mesurera son diamètre au niveau du contact. Quelques photos valent mieux qu'un long discours.

 

    Petit problème : les alésoirs ont une section à cinq côtés (pentagone régulier) donc il faut demander à monsieur cosinus de faire une opération pour retrouver la valeur du diamètre.

     La relation entre la côte mesurée, "C" et le diamètre de  l'alésage est : D = C x 1.106

 

       Dans ce cas, 0.56*1.106/25.4 x 1000 = 0.244

     Il est clair qu'une mesure à la pige serait plus précise que cette mesure par contact entre cinq arêtes et un alésage mais elle est suffisamment précise pour penser que ce gicleur n'a effectivement pas été "bidouillé". On peut aussi utiliser la conicité d'une aiguille à coudre pour faire cette mesure.

     Opération d'alésage : tout repose sur le fait que mes alésoirs ont une pente de 1/00, donc pour augmenter la valeur de UN point il faut augmenter le diamètre de 1/1000 de pouce, soit 2.54/1000 = 0.0254 mm. Il faudra donc aléser en enfonçant l'alésoir de 0.0254 x 100 = 2.54 mm.

    Vue la couleur vraiment très claire de la bougie j'ai "poussé" l'alésoir de 5 mm pour gagner deux points de gicleur.

     Je vérifie ensuite le diamètre obtenu avec la même procédure, pour cette vérification j'ai utilisé un alésoir plus gros.

     La mesure de 0.61 mm après correction par le professeur cosinus donne un diamètre de 0.67 mm soit un gicleur de 0.67/25.4*1000 = 26.5.

     A tester sur route .... entre deux sorties avec les "grosses vieilles". (le mois de juin est très chargé !)

 

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29 mai 2022 7 29 /05 /mai /2022 20:30

     Je suppose qu'un interprète ne sera pas de trop pour comprendre le titre de cet article.

     MGKE sont les initiales des marques des motos Monet-Goyon et Koehler Escoffier et le club des amateurs de ces marques organise (quand le Covid lui lâche la grappe) des rassemblements avec des "virées" (V) repérées dans l'ordre alphabétique par une lettre qui correspond à la région où elles ont lieu. Cette année 2022 cela se passait dans la région d'Olt d'où le nom de VO 2022.

      Comme ces gens ne sont pas sectaires ils acceptent, et même invitent quelques amis à leur fête et c'est ainsi que Pétronille et la FN ont joué les intruses.

     Nous n'avions aucune idée de l'endroit où se trouve Camboulit, sachez que c'est dans le Lot, à deux pas de Figeac, c'est  un village bien fleuri et très coquet, la salle des fêtes est bien équipée, il y a beaucoup d'espace pour accueillir les participants, ce sont Dédé et Ludo qui ont trouvé ce petit paradis et qui ont organisé la rencontre avec la complicité d'autres membres du club.

La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE

     La VO "officielle" c'est du vendredi au dimanche matin mais comme ces gars aiment bien se retrouver, les festivités commencent de façon informelle dès le mercredi soir .... pas si informelle que ça puisqu'une petite virée de "mise en roues" est prévue dès le jeudi, juste pour vérifier que pilotes et mécaniques sont d'attaque, et que tous les  catalyseurs de la convivialité sont bien là (vous aurez compris que je parle des amuse-gueules, des lubrifie-gueules et des rassasie-gueules).

 

     Puisque les MGKE, elles aussi, sont "faites pour rouler", roulons.

 

     Jeudi après-midi une boucle de 60 kilomètres nous mènera au Saut de la Mounine qui surplombe la vallée du Lot : St-Pierre-Toirac, Ambeyrac, Saut de la Mounine, Cajarc, Montbrun Carayrac et retour.

     Pause au Saut de la Mounine, la vue est superbe mais je n'ai pas vraiment envie de sauter.

 

La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE

     Traversée du Lot à Cajarc.

La VO 2022 du MGKE

     Arrivée à Montbrun.

La VO 2022 du MGKE

     Et voici la chapelle Saint-Martin du XIIème siècle (wikipédia dixit), nous arrivons à Camboulit, nos motos ont passé leur épreuve d'admission dans le groupe avec succès, nous n'avons même pas été bizutés.

 

 

La VO 2022 du MGKE

     Vendredi, après une nuit passée à l'abri, les motos rentrent dans le vif du sujet avec une virée aveyronnaise de 135 km : Peyrusse, Conques, Capdenac.

     L'organisation a fait les choses bien : fléchage au sol, gilets fluos aux intersections "vicieuses", chacun peut rouler au rythme qui lui plait sans crainte des erreurs de parcours, on peut jouir pleinement de sa moto et du paysage.

 

La VO 2022 du MGKE

    En route jusqu'à Peyrusse où nous ferons une pause.

La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE

     Peyrusse, charmant petit village médiéval : tandis que ça causait mécanique, certain(e)s courageux(ses) sont montés au pied des tours ... pas à moto, il y a des échelles !

La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE

     C'est reparti.

La VO 2022 du MGKE

     Nous allons à Conques en passant à Valzergues.

La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE

    L'arrivée sur Conques le moment fort de la balade.

La VO 2022 du MGKE

       Ils ont osé nous faire arriver à Conques par le pont romain à peine plus large que nos guidons et au sol grossièrement pavé de gros cailloux ... la photo c'est à google que je l'ai volée, il était impossible de trouver l'équilibre pour dégainer l'APN mais ce fut vachement rigolo.

 

La VO 2022 du MGKE

     Alignement de tables annonciateur d'un grand festin à la Maison Familiale.

La VO 2022 du MGKE

     Les motos sont laissées à l'admiration des touristes curieux à la vue des ces machines d'une autre époque.

La VO 2022 du MGKE

     En route jusqu'à Capdenac-le-Haut.

La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE

     Capdenac-le-Haut où nous faisons une pause.

La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
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     Samedi on remet le couvert avec 135 km vers le Lot : Vallée du Célé jusqu'à Sauliac-sur-Célé, St-Géry-Vers en passant par Sabadel-Lauzès, St-Cirq-la-Popie, Limogne-en-Quercy.

     Départ, bouchez le nez et les oreilles.

La VO 2022 du MGKE

     La vallée du Célé offre des beaux paysages de falaises.

La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE

     Arrivée à Sauliac-sur-Célé pour une pause : belles bâtisses, belles motos ....et belles poubelles acceptant les vieilles ferrailles rouges ....

La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE

     En route vers St-Géry-Vers, j'aime bien ces maisons et églises blotties contre les falaises.

La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE

     St-Géry : "On Passe à Table" va nous traiter dignement.

La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE

     Les estomacs sont pleins, le départ est imminent.

La VO 2022 du MGKE

     Arrêt photo avant de traverser le Lot par le petit pont suspendu à Bouziès et son étonnant château des Anglais construit dans la roche.

 

La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE

     En route vers St-Cirq-Lapopie.

La VO 2022 du MGKE
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     St-Cirq-Lapopie.

La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE

     Pause à Limogne-en-Quercy où nous cherchons l'ombre.

La VO 2022 du MGKE

     Du côté de Cajarc.

La VO 2022 du MGKE

     Tiens, déjà la vieille chapelle Saint-Martin, nous sommes arrivés.

La VO 2022 du MGKE

     Et comme à la fin des concerts où le public enchanté applaudit pour avoir un rappel, on nous a offert le dimanche une adorable petite virée jusqu'au village de Cardaillac.

     Nous traversons Fons, un beau petit village.

 

La VO 2022 du MGKE

     Visite de Cardaillac.

La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE

     Quelques motos présentes parmi la grosse quarantaine... vous noterez mon penchant pour les "avant-guerre".

La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
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La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE
La VO 2022 du MGKE

     Quand on est à Figeac, le berceau de Ratier, la marque doit être représentée : le chef Dédé s'est acquitté de ce devoir pour nous faire l'assistance, même si j'ai compris que les motos n'étaient pas construites dans l'usine locale.

 

La VO 2022 du MGKE

     Vous l'aurez remarqué sur les photos, le beau temps nous a accompagné tout au long de cette rencontre, ils sont vraiment forts ces organisateurs !

 

     Belle rencontre, organisation sans faille, les MGK'istes nous ont bien accueillis, ils sont sont sympas et leurs motos sont presque aussi belles que les nôtres 🤪

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25 mai 2021 2 25 /05 /mai /2021 11:49

     J'aime bien les amis qui me proposent un nouveau challenge : Marc est en train de restaurer un Motobécane B33 dont la magnéto a besoin de soins et comme j'aime découvrir et réparer de nouveaux trucs je ne me suis pas fait prier pour sortir mes petits outils.

    Voici l'objet du délit, curieusement aucune référence hormis un n° de série n'est inscrite.

Magnéto Novi Motobécane B33
Magnéto Novi Motobécane B33

Magnéto Novi Motobécane B33

     L'induit est très propre, je note le marquage 1970, est-ce la date du reconditionnement ? Le collecteur HT ne présente pas de traces d'usure et semble neuf, les roulements sont également en très bon état.

 

     Pour ôter les roulements j'ai dû souder une rallonge à mon extracteur ... après avoir dû réparer mon "inverter" dont la CTP d'anti sticking avait grillé (les magnéto ça mène à tout, quant à la CTP elle a simplement été shuntée).

 

     Les coups de pointeau de blocage des vis sont décalés, pas de doute elle a déjà subi un reconditionnement.

     Je note des traces de frottement entre flasque et carter côté plateau rupteur, ces traces sont aussi visibles sur les vis d'assemblage, le calage en latéral sera à revoir.

     De toute évidence les vis d'assemblage des flasques ont été collées au frein filet fort, les dévisser sans les matraquer réclame beaucoup de patience.

 

     L'enroulement primaire a une résistance correcte de 1.3 Ohm mais le secondaire est en circuit ouvert, ce n'est pas la liaison entre bobine et collecteur HT qui est en cause, la valeur infinie est confirmée aux extrémités du bobinage.

 

     La vis de la cosse de masse du primaire était  simplement en appui mais desserrée .... pas génial ça.

 

     A près la nécessaire déconnexion du condensateur sa mesure est sans appel :  il est presque en court-circuit, mon testeur sous 600 Volts est superflu, même sous les deux ou trois volts d'un contrôleur basique il affiche une résistance de 37.4 KOhm ce qui est excessivement bas. Mesurer sa capacité n'a pas de sens sur ce composant fuyard, je note par curiosité une valeur fantaisiste supérieure à 1 µF .

     Après démontage la seule vue de son aspect confirme qu'il est bon pour la poubelle.

 

     L'aimant a l'air bien faiblard mais on s'en occupera plus tard, en attendant le champ magnétique est fermé par trois gros boulons.

     Et voici la bête en pièces détachées.

     Travaux prévus :

     - rebobinage de l'induit,

     - adaptation d'un condensateur de 220 nF si possible sur le plateau rupteur,

     - ajustage du  positionnement latéral de l'induit

     - ré-aimantation.

Sans compter les indispensables "coup de propre" sur les différents composants.

Magnéto Novi Motobécane B 33

Magnéto Novi Motobécane B 33

     Remarques sur la conception de cette magnéto.

     Pas de retour de masse HT par un charbon dédié, ce sont la chaîne d'entraînement et les roulements dont les cages externes ne sont pas isolées électriquement du corps de la magnéto qui assurent la fonction.

     J'ai eu déjà l'occasion de rappeler la rigueur nécessaire quant à l'isolement du circuit à basse tension : ce circuit est en effet le siège de pics se tensions de plusieurs centaines de volts au moment de l'ouverture des vis platinées, ce n'est pas pour rien que les condensateurs utilisés doivent être "étanches" sous 600 volts. Toute fuite aurait pour effet de prolonger la fermeture du circuit et dégrader la qualité de l'étincelle à la bougie. On note les diverses rondelles et entretoises en bakélite pour garantir cette isolation, la vérification de leur état est un passage obligé en particulier pour la pièce hexagonale qui isole l'écrou prisonnier dans l'un des flasques.

 

     Un détail à ne pas négliger : l'Indispensable trou d'évacuation des condensats.

 

Réception de l'induit rebobiné avec 4 semaines d'avance sur le délai de 6 semaines annoncé ! C'est à moi de jouer.

     Après une bonne prise de tête pour définir l'emplacement du nouveau condensateur je trouve une possibilité pour le fixer sur le plateau rupteur, il s'agit d'un composant céramique en configuration CMS de 0.22 µF protégé à 630 Volts.

     Réalisation d'un sandwich à base de feuillard de 0.1 mm de cuivre et de bakélite de 1.3 mm d'épaisseur, le tout sera placé entre le plateau rupteur et le support du grain mobile. La légère surépaisseur est tout à fait compensable par le jeu de la fixation du grain mobile. Mais quelques photos valent mieux qu'un long discours.

     On trouve sur le net quelques précautions pour l'utilisation de ce type de condensateur : éviter toute contrainte mécanique, éviter le noyage dans l'époxy dont le coefficient de dilatation est trop différent de celui de la céramique, la soudure doit se faire le plus rapidement possible, de préférence avec de l'étain au plomb (désormais prohibé) dont la température de fusion est basse. J'ai donc choisi une connexion sur des languettes souples pré-étamées et assuré l'immobilisation avec de la gaine thermorétractable.

     OUPSS !! Le donneur de leçon qui explique qu'il faut isoler les pièces à plus de 600 volts  s'est pris les pieds dans le tapis et a oublié de d'isoler le passage de la vis en prolongeant l'entretoise isolante : le court-jus est franc ! Allez je revoie ma copie, un coup de foret dans le sandwich, un morceau de céloron dans le mandrin du tour et c'est réparé.

     Soudure, gaine thermorétractable et tests électriques, tout est bon, les 0.22 µF sont bien là, le testeur de parafoudre ne déclenche pas sous 600 Volts.

 

 

     En fait il est probable que ce type de solution  existe "clé en main" chez Bright Spark Magnétos", je n'ai même pas eu la curiosité de demander, je suis probablement trop fier de moi, ou trop radin ?

     L'assemblage et les connexions du bobinage BT ne pose pas de problème particulier pour peu qu'on n'ait pas deux mains gauches.

     S'il y a bien un truc qui me chagrine sur ces magnétos, c'est la liaison électrique entre la sortie HT de la bobine et le collecteur HT. Cette liaison se fait par un fil qui rentre dans un trou et fait contact en aveugle avec la piste du collecteur. OK, une résistance de contact, même de plus de 1 K Ohm ou un "gap" de quelques dixièmes de millimètres ne dégrade pas l'étincelle de façon sensible mais tout mauvais contact entraîne un étincelage donc l'érosion des pièces, la carbonisation de la bakélite ..... C'est comme ça, tous les spécialistes le confirment, cette solution est tout à fait standard et a  fait ses preuves depuis la nuit des temps, mais un sertissage ou une goutte d'étain m'aurait rassuré.

    Le fil fait 0.85 mm de diamètre tandis que l'orifice fait 0.97 mm, je préfère étamer le fil pour que ça serre un peu et couper le fil à 1 mm de trop en longueur pour que la faible élasticité du cuivre maintienne le contact.

     Et voila, la liaison électrique est correcte. Noter la ligature noyée dans l'Araldite pour immobiliser le fil non utilisé du condensateur, j'aurais pu le couper mais j'ai préféré conserver la possibilité de retour à configuration d'origine.

 

     Je ne m'étendrai pas sur le remontage de l'induit sachez seulement qu'entre les têtes de vis de 3.5 mm quelque peu matraquées par les interventions précédentes et la nécessité d'adapter les cales  de réglage du jeu axial, il ma fallu quelques prises de tête pour obtenir un fonctionnement correct mais ce ne sont là que des mises au point mécaniques que tout restaurateur un peu soigneux sait surmonter.

     Avant toute vérification sérieuse je ne peux pas résister à faire quelques premières "bellugues" bien prometteuses. ( C'est du patois local, si vous n'avez pas compris je vous invite à mettre vos doigts sur le fil ).

 

      Analyse détaillée des performances.

     Longueur d'étincelle maximum atteignable de façon stable en fonction de la vitesse de rotation (moitié de la vitesse moteur) et de l'avance à l'allumage.

 

     Analyse du courant basse tension : j'utilise "ma" méthode, à savoir mesure de la tension au rupteur en dilatant fortement l'échelle pour voir l'évolution des millivolts juste avant leur ouverture, la faible résistance de contact génère une faible tension du type U=RI qui a le même profil que le courant, je peux ainsi voir où se situe l'ouverture du circuit par rapport au maximum de courant et contrôler "l'arrachement". Les relevés sont faits à 300 t/mn et 1400 t/mn. Le couvercle du plateau rupteur est remplacé par un système muni d'un frotteur sur la vis centrale.

     Gros bémol : cette méthode que j'ai souvent utilisée sans aucun problème, m'a donné ici pas mal de fil à retordre à cause d'un signal souvent très perturbé. Il ne me restait presque plus de cheveux sur la tête quand j'ai enfin compris qu'à cause de l'absence de charbon de mise à la masse de l'induit, l'oscilloscope qui prend la masse de la magnéto comme potentiel de référence, au lieu de prendre la masse de l'induit, a son signal  faussé par les courants parasites, il y en a forcément un peu, qui traversent la résistance aléatoire des roulements et créent des millivolts qui faussent la mesure. Une rapide bidouille inavouable à base de fil de fer qui frotte sur l'axe pour rétablir le contact électrique a confirmé ce phénomène.

     En sélectionnant les enregistrements à peu près propres on voit qu'avec l'avance au mini le courant est à la limite de la redescente, tandis qu'avec l'avance au maxi le courant est encore bas, il est idéal quand l'avance est moyenne. Ce constat confirme les mesures de longueur maxi d'étincelle du tableau ci dessus. Il confirme aussi que la position angulaire de l'ouverture du rupteur est correcte par rapport au pic de courant et il rappelle qu'il est bon de mettre un peu d'avance pour démarrer le moteur pour profiter du maximum d'énergie d'étincelle.

 

 

 

     Un détail reste à régler : l'étincelle n'a pas la bonne polarité, il faut dire qu'il n'y avait aucun repère sur le sens de montage de l'aimant et qu'il avait été monté "au pif" lorsque j'ai reçu la magnéto, allez, changement de sens.

 

     Problème : après inversion de l'aimant je trouve un étincelle fortement affaiblie, pas plus de 3 ou 4 mm .... bizarre ???

     Et pourtant, avec ma "bougie test" (culot long détouré sans électrode de masse) : l'étincelle est belle et longue.

 

     Il y a un truc qui m'a toujours interrogé sur cet éclateur : l'étincelle se fait entre une pointe et une zone plate, n'est-il pas sensible à la polarité ? Je bidouille pour connecter l'éclateur à l'envers et retrouve une longueur d'étincelle correcte. Le mandrin du tour n'est pas loin, vite fait bien fait et voici mon éclateur à deux pointes qui me permet de refaire le relevé de performance avec l'étincelle de polarité négative.

 

     Je retrouve des valeurs comparables à celle obtenues avec la polarité positive et je comprends enfin pourquoi lors de la réfection de la magnéto MEA de ma Peugeot P102 j'avais eu des résultats bizarres après des essais de polarité alors que le comportement était bon sur ma bougie "test".

     Je me suis quand même lancé dans une tentative de ré-aimantation à base de fil électrique, de boussole et de la batterie de mon auto mazoutée, sachez qu'il n'y a pas eu d'amélioration (pourtant le fil était déjà bien chaud après quelques électrochocs !) L'aimant était-il à son niveau de saturation, j'en doute? Cette méthode avait pourtant été efficace sur la magnéto MEA de ma Peugeot P 102.

     Si l'étincelle est jugée faible sur moteur, ce qui m'étonnerait, il faudra envisager une aimantation sérieuse ou l'utilisation d'aimants néodymes montés sur un fer à cheval en fer doux.

     Soyons pragmatiques : les oscilloscopes, les éclateurs, c'est bien pour le curieux qui cherche à comprendre ... et qui veut "se la péter" en faisant un article savant sur un blog...... mais qui met un condo en court-circuit par oubli d'une entretoise, utilise un éclateur sensible à la polarité, oublie que l'induit qui n'est pas mis à la masse du corps ... c'est le métier qui rentre.

     Heureusement le subjectif a du bon  : le coup de poignet sur l'entraînement provoque une étincelle bien bleue et qui claque fort sur la bougie "test" de référence. la magnéto est bonne pour le service.

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1 février 2020 6 01 /02 /février /2020 11:35

     La période d'hiver est propice à l'entretien de nos vieilles mécaniques : vidange, graissage, contrôle des chaînes, des divers câbles, rien que du classique, mais je dois vous dire que j'ai enfin fait l'acquisition d'un mini tour et plus rien ne me résiste.

     (Clic droit sur les photos pour les agrandir)

     Ecrous de roues de la FN

     Les axes de roues de la FN sont filetés en M 14x125 à gauche et j'ai toujours redouté le jour où je me retrouverai avec un écrou ou un axe foiré, certes il suffit d'une carte bleue pour acheter le taraud et la filière adéquats mais les retraités sont radins, c'est à ça qu'on les reconnait..

         Le tour Hobbymat ne permet pas le filetage à gauche ? Il suffit d'ajouter un pignon sur la lyre, module UN ça se trouve, il faut l'ajuster un peu mais ce n'est pas un problème ... quand on dispose d'un tour. Peut-être que la butée de la vis mère n'est pas prévue pour travailler dans ce sens, mais ce ne sont pas quatre écrous qui vont l'achever : un barreau HSS meulé et affûté avec l'inclinaison "à gauche" de la coupe , passes de deux dixièmes alternées avec de petits déplacements calibrés en latéral et  le "tour" est joué, la faible puissance du moteur n'est pas vraiment gênante.

 

     Bouchons de vidange des 125 Tobec .

     Les bouchons de vidange de Pétronille et de la Rivale ne me plaisent pas: faible hauteur du six pans en Zamak qui perd vite sa forme, faiblesse de la collerette du joint qui finit par se décoller... Il existe des refabrications en aluminium mais avec la même géométrie.

     Les retraités ont du temps à perdre (c'est à ça qu'on les reconnait) : deux galettes de dural (AU4G) , beaucoup de copeaux, le filetage sera fait en entraînant le mandrin à la main pour arrêter l'outil à 1 mm seulement de la collerette, il a fallu pour ça modifier le tour, mais c'est facile ... quand on a un tour ! Les six pans seront fait à la lime car je n'ai pas encore de fraiseuse avec plateau diviseur, un petit aimant Neodyme pour récupérer les particules magnétiques sera fixé au fond .

 

     Un porte-gicleur et des gicleurs.

    Mes deux 125 sont plutôt grassouillettes au niveau carburation, ajuster les gicleurs est chose facile... à condition d'avoir une panoplie de calibrages, or les gicleurs coûtent cher à l'unité,  les retraités ont du temps et sont radins (c'est à ça que .........) :  un bout de laiton hexagonal (commandé par erreur en 10 au lieu de 8, mais ce sera ma touche personnelle) et voila un "porte- gicleur" qui accueillera des calibrages interchangeables.

 

     J'ai conservé de ma lointaine activité professionnelle une poignée de gicleurs de ralenti de carburateurs Solex, leur calibrage aux environs de 40 (à peu près 0.4 mm de diamètre) constituera de belles ébauches pour faire des essais de gicleurs Gurtner de 26 à 29  puisque le 29 actuel exprimé en millième de pouces correspond à 0.73 mm.

     Détourage de la partie "noble" du gicleur de ralenti qui sera collée à l'étain après ajustage de son calibrage

   

 

     Ajustage à l'alésoir à gicleur.

     Petite précaution : les alésoirs utilisés ont une section pentagonale (cinq côtés) , déterminer le diamètre D d'alésage en fonction de la mesure m faite au palmer entre un plat et le sommet opposé nécessite de faire appel à ses vieilles connaissances : sinus et cosinus. La formule trouvée est simple : diamètre D égale mesure palmer  m multipliée par 1.106.

      Exemple, pour réaliser un gicleur Gurtner de 27 on traduit en 1/100 de mm soit 27 x 2.54 = 68.6, cette valeur est divisée par 1.106 = 62 on repère ensuite l'endroit ou l'alésoir conique a la bonne côte entre plat et sommet : 15 mm dans le cas illustré, et on alèse.

 

     Un joint de sélecteur.

     Sur Pétronille le système de presse-étoupe qui assure l'étanchéité de l'axe du sélecteur est au bout du rouleau. Il est classique de le remplacer par un joint à lèvre mais ôter le vieux joint au fond de son logement profond n'est pas aisé, et  mettre en place le nouveau nécessite beaucoup de soin.

     Un rond d'acier doux ajusté aux bons diamètres intérieur et extérieur, réalisation de deux dents de loup bien affûtées à l'extrémité et le vieux joint ne résiste pas. Un manchon ajusté aux bonnes dimensions permettra de pousser le nouveau joint sans risque de le dégrader.

 

     Un support de comparateur à levier à rotule.

     Les opérations sur tour nécessitent souvent l'utilisation d'un comparateur à levier pour vérifier le centrage des pièces.

    La sphère sera ébauchée par tranches de 0.2 mm. Je commence par faire  une feuille Excel qui me donne la loi de pénétration de l'outil en fonction de son déplacement latéral, le calcul prend en compte, le diamètre de la sphère, la largeur de l'outil et la largeur des tranches qui déterminera la finesse de l'ébauche. La formule utilisée est du  type x^2 + y^2 = R^2 elle décrit un cercle dans un repère cartésien.

     L'ébauche est ensuite polie avec de la pâte à roder, un rodoir réalisé sur ce même tour: est monté sur une perceuse à main dont on modifie l'orientation.

 

     Il y a eu d'autres copeaux : un extracteur de volant magnétique pour la Peugeot du copain, une vis d'extracteur pour l'arrache-tambour de la traction et plein d'autres petites bidouilles...

 

     Mettre un intellectuel aux manettes n'est pas sans risque et j'épargnerai les âmes sensibles en ne publiant pas la photo du bout de mon index après qu'il soit passé entre une courroie et sa poulie, mais que voulez-vous, ce tour d'occasion est vieux et à son époque on n'écrivait pas sur les notices qu'il ne fallait pas mettre ses doigts n'importe où, et ça je ne pouvais pas le savoir.

     Tout cela n'est pas bien grave, la viande ça repousse et c'est bien moins préoccupant que la fonte de nos vieux cylindres usés perdue à tout jamais.

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 18:31

     Cette fois-ci, ni balade, ni clé de douze, je vais juste vous livrer le fruit de mes cogitations sur un phénomène tout à fait connu des vieux de la vieille mais, n'en ayant  jamais trouvé une description détaillée j'ai voulu vous proposer la mienne.

 

     Pour commencer, prenez le temps de regarder cette courte vidéo en écoutant avec attention le bruit du moteur.

 

 

 

 

 

     La scène se passe lors de mon arrivée  à une étape du tour d'Auvergne 2012 avec la FN. Petro's lady filme l'évennement.

 

     Vous aurez noté comment au début, alors que j'évolue presque sur ma lancée avec peu de gaz en cherchant une place pour me poser, le moteur émet un bruit très régulier et très lent, alors que soudainement, sans que la moto n'ait pris de la vitesse, la fréquence du moteur a doublé. A ce moment-là j'ai seulement remis un filet de gaz extrêmement léger.

 

 

 

     Comment expliquer ce phénomène?

 

 

     Je suis sûr que vous connaissez très bien le fameux cycle à quatre temps: admission, compression, détente, échappement.

 

      Vous savez donc que la chambre de combustion d'un moteur possède un certain volume, souvent appelé "volume mort", qui n’est pas nul, De ce volume dépend le fameux rapport volumétrique que l'on définit comme résultat de l'opération: volume balayé par le piston plus le volume mort divisé par le volume mort.


     A la fin du temps d'échappement il reste, dans ce volume mort, un reliquat des gaz de

combustion qui se mèlera au cycle suivant, c'est ce que j'appelle "l'effet mémoire" car la composition de ce reliquat influencera la façon dont va se dérouler le cycle suivant.

 

     Par exemple, si un cycle ne donne pas lieu à une combustion à cause d'un système d'allumage un peu limite, le reliquat est alors constitué de gaz frais au lieu d'être constitué de gaz brûlés inertes comme ceux qui avaient "encombré" ce cycle précédent défaillant, il y a donc de fortes chances pour que le cycle suivant se déroule bien malgré l'allumage un peu  "limite".

 

     Examinons plus particulièrement le cas d'un cycle qui s'est déroulé normalement mais avec un mélange riche (en excès de carburant). Le fameux "reliquat" contient alors des gaz de combustion, mais aussi du carburant non brûlé et pas du tout d'air frais. Ce carburant non brûlé va donc provoquer un enrichissement du cycle suivant.


      La conséquence en est que lorsque le carburateur délivre un mélange riche, le moteur, dans ses entrailles, fonctionne à une richesse supérieure à celle que délivre ce carburateur.

 

      Cet enrichissement est d’autant plus marqué que le volume mort de la chambre de combustion est élevé (rapport volumétrique bas), ça c'est évident, mais aussi que l’ouverture des gaz est faible, pourqoi?

 

 

    Parce que, pour un volume mort donné, la masse de reliquat ne dépend que de sa densité donc essentiellement de sa pression, or la pression qui règne dans le volume mort en fin d'échappement est égale à la contrepression de l'échappement laquelle ne varie que très peu lors d'une petite ouverture de l'accélérateur.

     Cette masse de reliquat a d'autant plus d'influence que la masse d'air frais admise est faible.

 

 

 

 

      Vous suivez?  Alors on poursuit plus loin l'analyse.

 


 

 

      Je ne vous apprendrai pas que la richesse des gaz doit être contenue dans une plage  "d'inflamabilité" pour que puisse avoir lieu la combustion: ni trop riche, ni trop pauvre,.telle est la règle.


 

      Mais alors que se passe-t-il si l'enrichissement dû à l'effet mémoire porte la richesse interne du moteur au delà de la limite d'inflamabilité?

 

      Il n'y aura bien sûr pas de combustion, mais surtout, le reliquat de ce cycle inopérant sera composé uniquement de carburant et d'air frais (pour être précis, il subsistera aussi une petite fraction de l'ancienne mémoire du cycle d'avant, on la négligera).

 

      Quelle est la conséquence sur le cycle suivant?

 

     - d'une part, l'enrichissement du à la mémoire sera plus faible que si le cycle précédent avait brûlé car le reliquat contient aussi de l'air frais.

     - d'autre part, le cycle suivant n'aura pas sa combustion "encombrée" par des gaz de combustion du cycle précédent.


     Toutes les conditions sont donc remplies pour que le cycle suivant se déroule normalement....et laisse une mémoire faite de gaz brulés et de carburant non brûlé sans air frais, qui ne manquera pas d'interdire le bon fonctionnement du cycle qui suivra.

 

 

       On voit ainsi comment un moteur à très faible rapport volumétrique dont le carburateur fournit une mélange un peu trop riche, peut fonctionner de façon stable en ne réalisant la combustion qu’un coup sur deux, c'est ce qu'on appelle "le fonctionnement à huit temps".

 

 

      Comme on l’a vu, le seul fait d’ouvrir légèrement les gaz, diminue l'importance de ce phénomène et permet de sortir de cette condition.

     Dans le cas précis de la vidéo de ma FN  deux autres phénomènes contribuent probablement aussi au retour du cycle à quatre temps:

    1  - la faible ouverture des gaz fait évoluer le point de fonctionnement du carburateur vers un une zone qui est peut-être moins riche,

     2 -  la petite augmentation de remplissage du cylindre peut favoriser la combustion.


 

      Cette situation se rencontre fréquemment sur de vieux moteurs à soupapes latérales, disposition qui impose un rapport volumétrique très faible, et dont la forme de chambre de combustion, qui est loin d’être optimale vis à vis de la combustion, nécessite  une richesse élevée, proche de la limite supérieure d’inflammabilité. ***

      On peut aussi raisonnablement penser que le phénomène est agravé par la vétusté de certains carburateurs  qui ne maitrisent pas toujours leur flot de carburant.

 

 

      Ma FN, avec son rapport volumétrique de 4,5 et son carburateur hors d'âge, remplit toutes les conditions pour être sujette à ce phénomène qui ne manque pas d’impressionner certaines personnes qui me félicitent pour mes qualités de metteur au point en admirant cette vieille mécanique au « poum-poum » généreux, capable de tourner à si bas régime de façon aussi stable et imperturbable, tandis que la moindre ouverture des gaz crée un apparente montée en régime qui promet un brio insoupçonné.


     En réalité on passe seulemement de:


"poum"   "........"    "poum"   "......."     "poum"

                      à:

"poum"   "poum"  "poum"  "poum"   "poum"

 

     Les connaisseurs savent que ce comportement est plutôt révélateur d’un vieux moteur dont la combustion récalcitrante nécessite beaucoup d’essence qu'un carburateur fatigué n'est pas toujours capable de bien contrôler avec précision......

 

.......mais moi, les compliments m'ont toujours fait plaisir et ça m'amuse beaucoup!

 

 

 

*** A noter qu'un phénomène analogue se rencontre également sur certains moteurs à deux temps qui fonctionnent parfois à quatre temps en cas d’excès de richesse.

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