Les Monts Dore et Sancy, Le Cézallier, le Puy de Dôme, ça vous dit ? Venez, je vous emmène.
Pour être honnête, ce n'est pas moi ; c'est Babeth et les "Vieux Bols Arvernes" qui nous font un beau cadeau en nous emmenant, nous et nos vieilles bécanes, dans ces régions paradisiaques.
La nouvelle formule a fait ses preuves l'année dernière : jeudi soir tout le petit monde (petit ? tu parles il y a 140 vieilles pétoires plus l'assistance !) se retrouve à Aydat autour d'un dîner façon auberge espagnole, rien de tel pour faire monter une mayonnaise entre les participants. Vendredi, samedi et dimanche matin on roule et ceux qui ne sont pas rassasiés après ces 460 km (il y en a) peuvent aller du côté de Gergovie l'après-midi pour ajouter 45 km au compteur.
Un road-book, une carte très détaillée, des carrefours signalés par des flèches très explicites au dessin parfois ... je n'en dirai pas plus mais sachez qu'au VBA il y a quelques coquins, et, pour le cas où tout ça ne suffirait pas, des gilets jaunes dans les endroits stratégiques, même moi je ne fais jamais fausse route ! Chacun peut ainsi rouler à son rythme, seul, en petit groupe ou en troupeau, il y en a pour tous les goûts.
Vendredi matin : St-Nectaire, Murol, Le Mont Dore avec une pause gourmande à la Croix-St-Robert, Chastreix, le barrage de Lastioulles et restaurant à Condat-en-Fenier soit 106 km.
Les grosses pluies des jours précédents ont vidé les nuages mais le ciel reste souvent "grisouilleux", peu importe, la route est sèche.
En route pour St-Nectaire.
Jamais un seul fromage sur un plateau, nous voici à Murol.
Je rejoins notre petit groupe en plein conciliabule avant de repartir.
Et voici le Mont Dore au loin, c'est par le tracé de la célèbre course de côte que nous montons.
Après l'effort nos machines ont besoin de repos et les pilotes ont besoin ... envie de gourmandises.
Le col de la Croix-St-Robert, si vous n'aimez pas ces paysages restez chez vous, il doit bien y avoir quelque niaiserie à la télé.
En route vers Chartreix, si ça continue comme ça je n'aurai pas assez de pellicule.
Nous passons à St-Genès-Champespe.
Arrivée au lac de Lastioulles que nous allons contourner.
8% , nous somme prévenus.
A Condat les motos et les pilotes vont se rassasier. (Désolé pour les deux grosses motos grises avec quatre petites roues et un couvercle vert).
Au programme du vendredi après-midi : Egliseneuve d'Entraigues, St Genès Champespe, Pichenrande, Besse-et-Ste-Anastaise, Murol et retour à Aydat. 80 km nous attendent.
On commence par une belle route sinueuse vers Egliseneuve.
Ensuite, c'est toujours aussi beau.
Arrêt rafraîchissement après Picherande sous un ciel quelque peu menaçant.
Passage au col de la Geneste où Pétronille m'attend (normal, avec sa 125 elle va plus vite que moi dans les côtes !)
Nous venons de passer à Murol et surplombons son château.
Plus que quelques kilomètres, j'en profite pour me tirer le portrait.
Samedi c'est le Cézallier qui sera notre terrain de jeu : Murol, Besse, pause gourmande au lac Pavin, La Godivelle, petit détour à Condat pour le repas de midi. L'après-midi : col de Chamaroux, gorges de Courgoul, St-Floret, Montaigut, Olloix .... Soit 85 km le matin et 90 km l'après-midi.
Les quelques nuages de la veille ont laissé la place au ciel bleu et c'est magnifique.
Déjà deux heures qu'on n'a pas mangé : un casse-croûte avec vue sur le lac Pavin ; rien de tel pour reprendre des forces.
Une vieille bécane qui ronronne de plaisir, de belles routes des paysages magnifiques, c'est ça le bonheur.
Nouvelle pause restaurant à Condat-en-Feniers.
Jean-Claude, le brillant cartographe du VBA, me propose : "un baptême dans le panier du René Gillet, ça te dirait ?" Et comment ! Me voici déjà en place pour un tour de manège. J'ai bien aimé les sensations, je n'avais jamais roulé aussi bas, avec les oreilles à hauteur de la mécanique qu'on entend vivre, merci.
Marcenat, le col de Chamaroux, St Alyre-es-Montagne, son église et son cimetière avec vue imprenable où il doit faire bon vivre ... se reposer. Ça n'en finit pas d'être beau.
Pause rafraîchissement après 38 km.
En route vers Courgoul et ses gorges.
Montaigut à l'horizon.
Nous escaladons en haut du village, Aydat n'est plus très loin.
Un peu d'entretien courant sur l'embrayage de la petite Monet à l'arrivée : un sourire de Pétronille a suffi pour obtenir l'autorisation de mettre les doigts dans l'intimité de la fourche parallélo d'une NSU en panne pour prélever un peu d'excédent de graisse qui a permis de coller les 46 petits galets sur la piste du roulement et remonter le coupable. La moto a pu reprendre la route le lendemain ... pour s'arrêter après trente kilomètres, mais ne le répétez pas !
Dimanche matin nous irons voir si le Puy de Dôme est encore là après une pause gourmande en face des roches Tuilière et Sanadoire, 101 km sont au programme.
En route vers Murol, c'est sûr, c'est à nouveau une belle journée qui s'annonce.
Nous longeons le lac de Varennes.
Montée grandiose vers le col de la Croix Morand et passage au lac de Guéry.
Belle vue sur les roches Tuilière et Sanadoire où nous faisons notre indispensable pause saucisson.
A nous le Puy de Dôme.
Ils ne l'ont pas rasé, il est toujours aussi majestueux.
Après être passés tout près au col de Ceyssat nous regagnons le camping à Aydat, les yeux saturés de tableaux magnifiques et les narines encore pleines d'odeurs de fleurs et d'herbe fauchée, qui a dit que les vieilles motos puaient la fumée et l'huile mal brûlée ?
Si les paysages étaient magnifiques, les machines n'étaient pas mal non plus avec une belle proportion d'avant-guerre, j'en ai même vu qui étaient presque aussi belles que ma FN.
Je commence par quelques coups de cœur même si le choix est difficile à faire.
Et tant d'autres pas mal non plus.
Et si vous aimez les détails ....
Pas facile de trouver des mots de remerciement à la hauteur du plaisir éprouvé pendant ces trois jours et ce ne sont pas les défaillances tout à fait imprévisibles d'un cuisinier et d'un traiteur indélicats qui nous feraient hésiter à revenir l'année prochaine.
Au fait, c'est quand le prochain Tour d'Auvergne ?