"Les massifs de la Tanargue et du Mézenc", tel est le thème choisi pour ce tour d'Auvergne édition 2018 au départ de Langogne.
Cette année c'est donc la Lozère que "les Vieux bols Arvernes" ont choisi comme point de ralliement pour le plus grand plaisir des 128 vieilles motos qui ont voulu profiter de ces paysages magnifiques sous un ciel au beau fixe.
Et quelles vieilles motos ! Le Tour d'Auvergne résiste parfaitement à la tendance au rajeunissement des machines qui gagne de plus en plus notre petit monde puisque le plateau est constitué d'un gros tiers de motos d'avant-guerre pas effrayées, bien au contraire, par 340 kilomètres de montées, de descentes et de virages.
Cerise sur le gâteau, le Tour d'Auvergne rassemble des participants de toute la France ce qui nous permet de retrouver avec plaisir d'anciens amis de la région parisienne.
Nous n'en ratons pas un depuis notre arrivée dans le midi et avons répondu à l'appel dès la réception de l'invitation de peur d'arriver trop tard pour la fête.
Le parking de la piscine à Langogne est très animé ce matin-là, je joue les curieux et commence à immortaliser quelques "trucs" qui me plaisent bien.
Le samedi matin ce sont 107 kilomètres qui nous mèneront à Entraïgues-sur-Volane. Nous longerons l'Allier jusqu'à La Bastide-Puylaurent en guise d'échauffement pour passer ensuite à St-Laurent-les-Bains.
St-Laurent-les-Bains.
Une bonne descente suivie d'une grosse grimpette et nous sommes au Col du Chap-del-Bosc.
A force de monter la vue se dégage et c'est un paysage extraordinaire qui s'offre à nos yeux jusqu'au col de Meyrand.
Arrêt "saucisson" bien mérité près du col de Bauzon après 58 km, ma fidèle petite boite à images va reprendre du service car les motos sont belles.
Ensuite ? Ce sont cinquante kilomètres jusqu'à Entraïgues-sur-Volane pendant lesquels les yeux ne savent où se poser, je vous laisse apprécier.
Le saucisson de dix heures était déjà loin, il fallait bien une repas digne de ce nom, entre la poire et le fromage mon APN ne chôme pas.
Samedi après-midi, 73 kilomètres nous mèneront aux Estables, notre ville étape, non sans avoir visité Moudeyres, charmant petit village de chaumières. Petites routes, hameaux, jolis ponts, torrents encaissés, chutes d'eau et coulées de lave, plateaux verdoyants où vaches et chevaux paissent en toute tranquillité, Mont Gerbier-de-Jonc majestueux....c'est reposant et c'est trop beau.
Moudeyres et ses chaumières.
Dimanche matin nous dessinerons un "huit" en décrivant deux boucles, la première autour du Mont Gerbier-de-Jonc et la suivante autour du Mézenc, 61 km s'ajouteront aux compteurs.
Le départ est imminent.
C'est parti.
Nous sommes tout de suite dans le vif du sujet : montagnes à perte de vue, belles routes fleuries, on ne s'en lasse pas.
Col de la Croix de Boutières.
Après avoir contourné le Gerbier-de-Jonc nous faisons notre pause (et oui, les estomacs sont déjà vides) non loin du curieux Tchier de Borée, gros blocs de pierre sculptés plantés sur le versant qui fait face au charmant village de Borée.
Mais je n'ai pas encore montré toutes les belles motos, en particulier la Dollar à moteur Chaise ACT.
Ma FN et sa copine de route jouent au jeu des sept erreurs.
La deuxième boucle autour du Mézenc rivalise de beauté avec la précédente.
Dimanche après-midi, il faut bien retourner à Langogne, mais pas sans avoir vu Le Béage, Coucouron, Arlempdes, Chapeauroux, et le lac de Naussac.
Pause à Arlempdes.
Dernière étape, le retour à Langogne.
Au fait, et nos motos dans tout ça ?
Pour Pétronille ça n' a été qu'une formalité, démarrant sans se faire prier, les montées, les descentes, les virages ne lui ont pas fait peur : "tant que ma cavalière est contente, je roule", telle est sa devise. Le moteur de la FN a confirmé sa bonne santé, après 1500 km de rodage depuis son reconditionnement je n'ai même pas rajouté un demi dé à coudre d'huile (ça change des quatre litres aux mille d'avant), j'ai profité de certaines montées pour lui faire cracher tous ses chevaux de façon prolongée, ce qu'elle a fait en toute simplicité...brave bête.
Allez encore quelques motos...avec toujours une petite préférence pour les avant-guerre.
L'armée de bénévoles est constamment à nos petits soins, pour flécher et nous montrer la route à chaque carrefour, le rythme laisse le temps pour s'arrêter et contempler les paysages à notre guise, on peut rouler seul à son rythme, lent ou rapide, pendant des dizaines de kilomètres si on aime ça, et ça me convient très bien.
La seule chose qui m'attriste profondément, c'est qu'il va falloir attendre encore un an pour remettre ça.